Grande nouvelle en ce mardi 14 janvier : François Hollande veut « mettre en mouvement la société française ». Belle résolution après des mois passés à précipiter la France dans un cauchemar économique et social. Les mesures cosmétiques annoncées aujourd’hui n’y changeront rien : le redressement de notre pays impose un changement de majorité.
Depuis 20 mois, François Hollande a pratiqué la politique du déni et a perdu tous ses paris :
- Pari perdu de la croissance qui fera de notre pays le dernier de la classe européenne avec 0,9 % de croissance prévue pour 2014 ; comment proposer sérieusement à l’Allemagne d’Angela Merkel une collaboration dans la transition énergétique alors que nos entreprises sont affaiblies, étouffées par les charges et prélèvements ?
- Pari perdu des déficits avec un montant prévisible de 4,1 % malgré 45 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires ; qui peut réellement croire aux 65 milliards d’économies prévues d’ici 2017 ?
- Pari perdu de la rentabilité des entreprises avec un taux de marge historiquement bas de 27,7 % (contre 40 % en Allemagne) et ce n’est pas la suppression des cotisations familiales qui changera la donne ;
- Pari perdu de l’emploi avec la destruction accélérée des emplois du secteur productif. La création de 450 000 emplois aidés pour un coût de 3,3 milliards d’euros n’a rien apporté, et voilà pourtant qu’on resigne 50 000 nouveaux contrats pour 2014 ;
- Enfin, pari perdu de la relance de la croissance européenne sur laquelle François Hollande fondait tant d’espoirs et qui n’a provoqué que ricanements Outre-Rhin.
Dans ces conditions, 2014 sera à nouveau une année très difficile pour nos concitoyens : l’UNEDIC vient de confirmer qu’il n’y aurait aucune inversion de la courbe du chômage.
La tardive prise de conscience de François Hollande arrive dans les pires conditions : la parole présidentielle est totalement décrédibilisée et l’action future se heurtera à une perte de légitimité inédite sous la Vème République.
La tentative de rassemblement in extremis autour du pacte de responsabilité est accablante. Engager la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée sur un texte, dont la nécessité fait consensus, n’est autre que le signe d’une dernière manipulation désespérée, pour ne pas dire navrante.
Car François Hollande peut annoncer ce qu’il veut : c’est désormais sa personne elle-même qui est le frein principal au retour de la confiance, élément essentiel d’une croissance retrouvée.
Le principe de responsabilité devrait lui imposer désormais une dissolution de l’Assemblée Nationale: il en va de l’avenir de notre pays.
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