Les sociétés et leurs employés pratiquent la thésaurisation des données, une réalité qui se confirme étude après étude. Les thésaurisateurs ne s’assument pas toujours et se montrent souvent curieux de connaître les options possibles.
Contrairement à une croyance répandue, ce type de comportement est tout à fait admissible. Il est parfois nécessaire, et très souvent les données sauvegardées ont beaucoup de valeur aux yeux de l’entreprise. Une représentation claire de la mission et des besoins de votre propre organisation vous éclairera sur les meilleures pratiques pour maximiser la valeur du contenu que vous conservez.
Les quatre profils de thésaurisateurs
On distingue quatre profils de thésaurisateurs - le pacifiste, le captif, l’opportuniste et le capitaliste -auxquels correspond des meilleures pratiques et technologies associées.
Le pacifiste
Ce profil décrit une personne ou une organisation considérant qu’il est pertinent de tout conserver, même si rien ne l’y oblige. Il n’existe pas de politiques ni de directives formelles régissant la suppression des données. Ces utilisateurs ne prennent pas le temps de supprimer leur contenu et le service informatique n’est pas habilité à réaliser ces suppressions. Le risque et le coût associés au fait de ne rien changer sont supportables à tous les niveaux. Les coûts de stockage et de protection sont acceptables et les fenêtres de sauvegarde satisfaisantes ; garder tout ce contenu n’expose à aucun risque juridique et rien ne motive une réduction des coûts du stockage ou de l’infrastructure. Si ce profil décrit votre situation, félicitations ! Vous faites partie des rares chanceux qui ont atteint le nirvana.
Le captif
Depuis des années, voire des décennies, ce sont les réglementations et les politiques d’entreprise qui régissent la thésaurisation des données. La valeur commerciale au quotidien du contenu préservé est négligeable. Les mesures du temps d’accès aux données et des performances, si elles existent, vous aideront à choisir une technologie parmi les suivantes. Ce profil est celui de nombreuses organisations des secteurs de la finance et de la santé.
L'opportuniste
Les représentants de ce groupe génèrent et acquièrent un précieux contenu. Ils ont consenti des investissements considérables pour développer le contenu et il serait immoral que celui-ci ne soit pas disponible à l’avenir lorsqu’une utilisation parfaite émergera. Ils veulent souvent disposer de données plus construites que les snapshots collectés au fil du temps ou profiter d’une occasion qui se présente pour monétiser le contenu. En règle générale, l’utilisation du contenu thésaurisé par l’opportuniste n’est pas planifiée. Une occasion se présentera et pourra s’évanouir rapidement s’il n’est pas aisé d’obtenir le contenu pertinent. L’organisation qui saura faire preuve d’agilité et puiser régulièrement dans le passé pourra se procurer un avantage énorme. Celles qui ne se limiteront pas à exploiter le contenu actuel seront les championnes de la performance.
Le capitaliste
Le contenu est roi. Les capitalistes en ont fait leur métier et génèrent ou capturent un contenu qu’il est difficile, voire impossible de reproduire. Ils commercialisent, vendent et monétisent leur contenu. Leurs données et leur contenu sont au cœur de leur stratégie commerciale ; leur réussite se mesure à la vitesse à laquelle ils peuvent fournir le contenu, au coût du stockage de ce contenu tant qu’il n’est pas utilisé, qui doit être aussi bas que possible, et même au volume du dépôt de données dont il provient.
Exigences et technologies
À chaque profil correspond un ensemble d’exigences pour les architectures de stockage des données. Un temps d’accès aux données plus long est acceptable pour certains et totalement inenvisageable pour d’autres. Cependant, dans presque tous les cas, lorsque de gros volumes de contenu sont thésaurisés, le principal écueil à éviter est le recours à un stockage hautes performances onéreux.
Il existe de nombreux outils formidables pour évaluer le pourcentage du contenu non actif d’une entreprise (50 à 80 % en général) et démontrer que celui-ci devrait être stocké sur un niveau moins cher (bande LTFS, disque (stockage objets) ou Cloud). Un équipement NAS bon marché n’est pas un choix judicieux dès lors que le coût de protection du contenu est pris en compte ; il faudra prévoir un logiciel de protection et un matériel pour la réplication, ce qui fera grimper le coût de possession et alourdira l’infrastructure.
Lorsque l’on évoque les meilleures pratiques, faire référence à des choix de technologies de stockage spécifiques est inévitable. Avoir une vision complète des meilleures pratiques de thésaurisation suppose de bien comprendre ce que sont les data movers et les technologies de stockage. Composantes du stockage et meilleures utilisations