La question que se posent beaucoup d’entrepreneurs confrontés à la crise, c’est comment être compétitif aujourd’hui, à la vue de la conjoncture ? Ont-il seulement pensé à innover dans les moindres détails de leurs produits et services ?
Véritable pilier destiné à renforcer leur position concurrentielle sur un marché, l'innovation est probablement le meilleur atout pour élargir les bénéfices de son offre, améliorer la qualité de ses produits ou services, et surtout pour développer des compétences clés. Chercher à innover, c'est chercher à marquer les esprits, à se différencier des autres. Mais c'est bien la recherche constante d'innovation qui permet de forger de véritables barrières à l'entrée sur un secteur, et donc une longueur d'avance considérable sur ses concurrents directs.
Il ne s'agit pas pour autant d'innover pour innover. Tout l’enjeu de l'innovation "disruptive" est de porter une attention constante aux attentes du consommateur, d’anticiper les évolutions latentes encore inexplorées. C'est la raison pour laquelle il est impératif de ne pas cantonner une simple équipe de son entreprise à l'innovation. Analyser les besoins encore non exprimés par les clients et prospects d'une entreprise est bien l'affaire de tous les collaborateurs. La recherche d'idées réellement est aussi – surtout ! - l'affaire de tous, pour deux raisons simples : les bonnes idées ne tombent que rarement du ciel et elles ne sont en aucun cas l'apanage des chefs d'entreprise.
L'un des rôles clés du chef d'entreprise est bien de créer les meilleures conditions pour que chacun de ses collaborateurs soit le plus inventif possible. Mais la bonne idée, si elle est le pré-requis indispensable à toute innovation, ne vaut quasiment rien sans le travail de fourmi qui doit en découler. "Le diable est dans les détails". La différenciation aujourd'hui ne se joue que sur les détails, du moins pour ce qui a trait aux innovations d'usage.
Et puisque dans l’enthousiasme général d’une idée novatrice, la hâte évidente et compréhensible de l’entrepreneur verra le jour, il faut toujours se rappeler que les concurrents eux aussi cherchent à innover de leur côté. Le rythme fou que peuvent engendrer des innovations contribue de facto au raccourcissement de la vie d'un produit. Vigilance, donc. L'innovation n'est pas un aboutissement ; plutôt une philosophie de jeu.
2ème point essentiel à avoir à l'esprit aujourd'hui : le pouvoir incommensurable des réseaux sociaux. Le bouche-à-oreille a toujours été clé, mais confiné aux quelques proches et connaissances avec qui nous discutions le WE ou en vacances. Les réseaux sociaux l'ont démultiplié de façon exponentielle. Nous trouverons dans 80 % des cas une connaissance qui émettra un avis légitimant sur un produit ou service. Dans ce contexte, la prime reviendra à l'entreprise qui présentera la première une innovation en rupture, parfaitement exécutée.
Ainsi, puisque la capacité d'innover en permanence requiert une souplesse et une implication de chaque collaborateur, elle sied davantage aux PME qu'aux grands groupes. Pourtant, ce n'est qu'en se rapprochant d'un grand groupe qu'une innovation mise au point par une PME ou une start-up pourra conquérir la France puis peut-être le monde…