En ce jour national de Fête du Travail, un 1er mai inédit mais empli d’énergie et d’espoir, nous, représentants des organisations patronales et fédérations libres, souhaitons alerter et faire entendre la voix des entreprises.
Tout d’abord, nous nous sentons un devoir d’alerte sur la menace d’une crise économique majeure à l’horizon. Nous devons permettre aux entreprises empêchées de retourner travailler, vite, et dans les meilleures conditions de sécurité : c’est une priorité absolue qu’il s’agit désormais d’orchestrer activement.
Nous, chefs d‘entreprise de tous horizons, mouvements patronaux et fédérations, travaillons sans relâche et depuis le début de cette crise pour garantir la sécurité de nos salariés et accompagner la reprise. Nous nous sommes équipés, avons élaboré des chartes, des guides, avons identifié des fournisseurs pour nous équiper en masques, gels hydrauliques, nettoyants etc.
Nous croyons que le sursaut économique repose sur la fédération des énergies et des initiatives de la part des entreprises et en leur sein. Nos salariés sont aussi des intra-preneurs.
Nous demandons à l’État de nous FAIRE CONFIANCE, en accord avec le principe de responsabilité individuelle, et partagée.
Il n’y aura pas d’avenir immédiat sans cultiver notre éthique, sans s’appuyer sur des relations humaines nouvelles, des comportements engagés. Les entreprises souhaitent intégrer une dynamique écologique et responsable vis-à-vis de leur écosystème, quels que soient leur secteur et leur taille.
La contrainte n’est pas aussi efficace que la mobilisation volontaire de ceux qui travaillent et qui portent une vision, un projet : ce sont elles la source des innovations sociétales.
Le soutien financier incontestable du gouvernement n’est pas une réponse suffisante. Nous sommes convaincus que ces temps redoutables sont aussi une occasion historique de repenser les fondements d’une société fatiguée, bloquée, fragmentée, qui se mésestime et doute d’elle-même.
Laissez-nous remonter la pente, faites-nous confiance, responsabilisez et soutenez les acteurs économiques, plutôt que de dicter ou de contraindre.
Nous croyons encore que la France et l’Europe sont fortes d’un génie, d’une vitalité et d’un patrimoine exceptionnels à condition qu’on les laisse s’exprimer.
Faisons confiance aux entreprises, aujourd’hui et demain ! Elles ont assuré les arrières du pays pendant cette crise et continuerons de le faire.
Les signataires : A l’initiative de Sophie de MENTHON (Mouvement ETHIC), et de Thibault BECHETOILLE (CROISSANCE PLUS), avec Maxime AIACH (FESP), Dominique ANRACT (Confédération Nationale de la Boulangerie Pâtisserie Française), Franck BOEHLY (Conseil National du Cuir), Patricia CHAPELOTTE (Femmes d’Influence), Didier CHENET (GNI-SYNHORCAT), Thierry DRILHON (Franco-British Chamber), Patrick DUBREIL (SP2C), Patrice GRAS (UNHJ), Patrick ROUX (FNEP), Michel TAUBE (Citizens Media SAS), Jean-Pierre OSENAT (SYMEV, Syndicats des commissaires-priseurs), Philippe ROYER (Les Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens), Claude SOLARZ (Vice-Président hôpitaux Hadassah France)