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Thomas Edison, précurseur (aussi) dans le cinéma Un touche-à-tout visionnaire
Thomas Edison est né en 1847 à Milan, pas en Italie, mais dans une petite ville homonyme de l'Ohio. Ses parents, modestes sans être pauvres, stimulent son inventivité et sa curiosité dès le plus jeune âge. La petite histoire veut qu'il ait conduit sa première expérience scientifique à quatre ans. Son père lui dit que les oies couvent les œufs en s'asseyant des- sus. Ni une ni deux, le petit Thomas se dit qu'il n'est pas plus bête qu'une oie et s'assoit sur des œufs pour les couver... et fabrique une belle omelette2.
À l'école, ce n'est pas tout à fait ça. Son instituteur, qui le considère comme un élève agité, stupide, posant trop de questions et n'apprenant pas assez, le renvoie au bout de trois mois. Sa mère lui fait ensuite la classe, mais il va surtout s'instruire seul, grâce aux livres. C'est un lecteur boulimique, un véritable goinfre de papier qui dévore tout ce qui lui tombe sous la main, de la science à la littérature européenne. Il ne dira pas avoir lu des livres de la bibliothèque de Détroit, mais avoir lu toute la bibliothèque.
Ce fou de livres n'en devient pas homme de lettres pour autant. Son côté scientifique perdure et son insuccès à cou- ver des œufs ne semble pas l'avoir rebuté. Il met le feu à une grange, juste pour voir la façon dont elle brûle. Puis, probablement après s'être ramassé une bonne raclée, il borne son esprit scientifique à un petit laboratoire aménagé dans la cave de la maison parentale.
Mais la famille ne vit pas dans l'abondance et il faut travailler. À 12 ans, le voilà vendeur de journaux dans le train reliant Détroit et Port Huron, la ville où il habite. Malin comme un singe, il ne se contente pas de vendre les journaux des autres, il installe une presse dans un wagon et imprime son premier hebdomadaire, le Weekly Herald. Puis il bricole un télégraphe, qui lui permet d'obtenir des informations avant les autres gazettes locales, notamment sur le front de la guerre de Sécession, qui fait rage alors, et améliore ainsi les ventes de son périodique.
C'est à cette époque qu'il devient quasiment sourd. À ce sujet, il fera courir la rumeur que sa surdité résulte d'une expérience ayant mal tourné. Plus vraisemblablement, elle serait due aux suites d'une scarlatine attrapée à 13 ans. Toujours est-il que sa personnalité en est durablement modifiée. Il se replie sur lui-même, se plonge éperdument dans ses livres et ses expériences, partiellement coupé du monde environnant. On peut, en s'autorisant un peu de psychologie de comptoir, faire le lien entre ce handicap et les relations souvent difficiles qu'il entretiendra avec ses proches, ses collaborateurs et ses associés. Edison clamera sans relâche que cette infirmité est l'une des meilleures choses qui lui soient arrivées : grâce à elle, il s'évite de perdre du temps en bavardages inutiles et se concentre uniquement sur son travail ; ou quand une apparente faiblesse devient une force...
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