On en a tous mangé : les sandwichs Daunat, omniprésents dans le secteur du snacking, ont été sanctionnés par l’Autorité de la concurrence. L’entreprise, avec deux autres géants du secteur, aurait participé à ce qu’on pourrait facilement qualifier de Cartel du sandwich, avec des ententes sur les prix et des accords pour la répartition des ventes.
Daunat et La Toque Angevine (LTA) vont payer 24,5 millions d’euros d’amende
Dans un communiqué de presse publié le 24 mars 2021, l’Autorité de la Concurrence dévoile l’affaire, qui remonte à plusieurs années : entre septembre 2010 et septembre 2016, selon l’enquête, les trois entreprises Roland Monterrat, La Toque Angevine et Daunat ont « élaboré et mis en œuvre un plan visant à se répartir les volumes et les clients et à s’accorder sur les prix ».
Une pratique totalement illégale en France et qui aura été lourdement sanctionnée avec une amende de 24,574 millions d’euros pour les trois entreprises. Du moins, seulement deux paieront : Daunat, qui écope de 9 millions d’euros d’amende, et La Toque Angevine qui paye la note la plus salée, 15,574 millions d’euros.
Roland Monterrat échappe à toute sanction
L’Autorité de la Concurrence, sans doute pour inciter d’autres entreprises à faire de même, met en avant le fait que l’entreprise Roland Monterrat a échappé « à toute sanction », « pour avoir porté à la connaissance de l’Autorité l’existence de l’entente et avoir coopéré tout au long de la procédure ». La demande de clémence de Roland Monterrat lui aura donc évité le pire.
Mais Daunat et LTA ont également bénéficié d’une réduction de peine, notamment sur le montant de l’amende, qui aurait donc pu être bien plus élevée. 35% et 30% de réduction d’amende pour, respectivement, LTA et Daunat, mais également une réduction supplémentaire pour Daunat et une baisse du montant de la sanction ultérieure de 5 millions d’euros pour cette dernière afin de prendre en compte « ses difficultés financières », souligne l’Autorité.