Mondialisation : des enjeux permanents, côté « Pile »…

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Par Jacques Martineau Publié le 4 décembre 2017 à 5h34
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2,7%La croissance du commerce mondial des marchandises en volume a été de 2,7 % en 2015.

La mondialisation découle de la généralisation du libre échange. De base, cela correspond à un système qui favorise l’échange de biens et de marchandises, de capitaux et de main d’œuvre. La mondialisation va bénéficier en priorité aux pays riches. Bien entendu, ce sera d’abord aux multinationales et à ceux qui ont délocalisé les moyens de production, sans oublier les banques et les particuliers fortunés.

Parler de mondialisation n’est pas original, mais de quoi s’agit-il ?

La notion de mondialisation est censée correspondre à une notion d’uniformisation et d’accélération de l’évolution des relations internationales. Malheureusement, elles sont souvent non maîtrisables. A priori la mondialisation soutient la démocratie, les droits de l’homme et favorise l’économie de marché. A cela, s’ajoutent l’aspect culturel et l’aspect protection de l’environnement. Elle est caractérisée avant tout par le commerce international en particulier celui des marchandises. Dans le cadre d’accords multiples, on retrouve l’UE,

l’Alena, l’Asean, et l’APEC, pour ne citer qu’elles. Les échanges financiers et spéculatifs, ventes, achats ou forts investissements n’apparaissent pas au premier degré. OMC, FMI, Banque mondiale, etc. ont très souvent un rôle difficile à jouer. L’Union européenne se limite à un important marché économique de libre-échange, avec une légère connotation culturelle pour certaines actions…

La mondialisation : à qui profite-t-elle en priorité ?

Rappelons que les Etats nations souverains génèrent leurs propres contraintes au travers de taxes, d’impôts et de frais de douane. Par ailleurs, ils doivent en redistribuer socialement la majeure partie auprès de leurs concitoyens et ils importent. En plus, tout doit être fait pour assurer la sécurité et maîtriser l’immigration dans le pays. Face à ces multiples obstacles plus ou moins apparents, de très nombreux « grands groupes » profitent, dans le cadre de la mondialisation, des « Paradis fiscaux » qui viennent aussi perturber le « jeu ».

La Mondialisation, telle qu’elle est ressentie, profite d’abord à ceux qui délocalisent. En priorité, aux multinationales, avec une délocalisation subtile de leurs moyens de production. Tout comme aux banques également qui favorisent les crédits à la consommation. Avec des produits fabriqués à très bas coût et vendus à bas coût, la Chine est l’un des principaux bénéficiaires de la mondialisation. Que ce soient les banques ou les multinationales, elles en profitent aussi. Une partie importante de leurs bénéfices peut se retrouver en toute légalité dans des « paradis fiscaux »…

Des enjeux permanents toujours au profit des mêmes « côté pile »

L’inadaptation à la brusque montée de la mondialisation du système économique est sans aucun doute aux origines de cette décomposition qui touche les milieux industriels des pays développés et plus encore comme celui de la France. On finit par parler de la France « mondialisée » et de la France « périphérique », de celle des « riches » et de celle des « pauvres », de celle des « élites » et de celle des « autres », d’une « France à 2 vitesses », etc.

Nous sommes en 2017. La France doit prendre ses responsabilités. Si chacun est en mesure d’apprécier l’évolution de nos sociétés, due aux progrès scientifiques et techniques dans l’environnement culturel et sociétal en pleine mutation, faut-il encore accepter d’en tirer les conséquences. Cette notion de mutation doit être entretenue progressivement, mais elle n’a de sens que dans un contexte de sécurité et de paix. Parler de mondialisation devrait sous-entendre, via l’ONU et ses dérivés, partout dans le monde, une réduction des inégalités entre pays « riches » et pays désormais qualifiés d’« émergents ».

Cela devra nécessiter une réduction importante des conflits armés et du terrorisme sur la scène mondiale. C'est là, par exemple, que l’OTAN, l’UA et les « Grandes puissances » doivent jouer pleinement leurs rôles. Il va de soi que la soif d’évolution vers le progrès au « sens large » est manifeste. Et ce, quels que soient les régimes politiques partout dans le monde. Toujours au profit des mêmes « côté pile », ces réalités économiques et culturelles seront difficiles à faire partager. C’est pourquoi, la route pour y parvenir sera encore longue…

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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