L'énergéticien italien a connu un franc succès en France depuis son entrée sur le marché en 2012. Il a su conquérir les clients qui ont voulu quitter le marché réglementé détenu par Engie (ex-GDF Suez) pour tenter d'avoir des prix plus bas. En ce début d'année 2016 le groupe annonce avoir franchi les 500 000 clients résidentiels, en phase avec ses objectifs.
Le marché alternatif du gaz : 20% des ménages
Les groupes se mènent une bataille sans merci à coups de promotions et d'offres sur le marché non réglementé. Les énergéticiens sont en effet libres de faire payer le gaz moins cher que les tarifs réglementés d'Engie qui sont fixés chaque mois par la Commission de Régulation de l'Energie et qui ont chuté, courant 2015, de près de 10,5%.
Du coup les clients se bousculent aux portes des énergéticiens alternatifs qui leur promettent des économies. Selon le Figaro Eni bénéficient grandement de ce nouveau marché : en moins de 4 ans, depuis 2012, le groupe italien a conquis 500 000 clients.
Un succès qui confirme l'attrait des ménages français pour les tarifs non réglementés. La CRE estime qu'au niveau résidentiel 20% des 10 millions de clients sont désormais abonnés chez les alternatifs... et 50% des clients professionnels.
L'objectif 2016 sera-t-il atteint ?
En franchissant la barre des 500 000 clients en France en ce début d'année 2016, le groupe italien se place en très bonne position pour atteindre les objectifs qu'il s'était fixés : 600 000 clients avant fin 2016 confie Daniel Fava, dirigeant d'Eni France, au Figaro.
La force d'Eni tient dans des tarifs fixes sur trois ou quatre ans. Le groupe a été l'un des premiers à proposer ce type de tarification qui semble convaincre les Français puisqu'elle évite de mauvaises surprises. Toutefois, avec des tarifs réglementés qui sont à tendance baissière depuis début 2015, l'attrait pourrait s'en voir diminué.