Invité sur BFMTV le 7 septembre 2020, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, a confirmé qu’il n’existe toujours pas de dispositif spécifique de garde pour les enfants dont les classes ferment après identification d’un cas de Covid-19.
« Aujourd'hui c'est le droit commun qui s'applique »
C’est un principe que l’Éducation nationale avait énoncé en amont de la rentrée : si un cas de Covid-19 est identifié dans une classe, celle-ci ferme pour 14 jours, et l’apprentissage à distance se déclenche. Mais à la différence d’un adulte qui passe en télétravail, un enfant ne peut bien évidemment pas rester seul à la maison. Depuis la rentrée, les discussions autour d’un éventuel dispositif en ce sens sont sur toutes les lèvres. Invité sur BFMTV le 7 septembre 2020, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, n’a pas non plus fait d’annonce nouvelle.
« Il y aura sans doute des nouvelles mesures qui seront annoncées par le Premier ministre, mais aujourd'hui c'est le droit commun qui s'applique avec la possibilité de rester chez soi quand on a un enfant à garder », a déclaré Jean-Michel Blanquer.
Dans l’état actuel du droit, un parents peuvent prendre 3 ou 5 jours par an maximum
La possibilité de rester chez soi à laquelle fait référence Jean-Michel Blanquer, c’est celle permise par le Code du travail de prendre 3 jours de congés par an maximum pour s’occuper d’un enfant malade ou accidenté, ou 5 jours par an si l’enfant a moins d’un an. Les parents ayant à leur charge trois enfants de moins de 16 ans ou plus ont eux aussi la possibilité de prendre jusqu’à 5 jours par an. Mais cela ne sera bien sûr pas suffisant, une quatorzaine durant bien quatorze jours.
Preuve que l’exécutif hésite lui-même sur la question, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, avait déclaré le 1er septembre 2020 que les parents dont l’enfant est placé en quatorzaine pourront recourir à un arrêt maladie… avant que Jean Castex, le Premier ministre, ne le contredise en déclarant le jour même qu’il faudra plutôt « trouver des solutions surtout pour que les parents puissent continuer à travailler ». Selon le Premier ministre, ce sont plutôt « des modes de garde » qui seront privilégiés, ces derniers étant mis en place soit par l’établissement scolaire, soit par la mairie. Mais là aussi, aucune obligation légale en la matière n’existe ni pour les établissements scolaires, ni pour les mairies.