Parler du « solaire » dans l’Union européenne n’est pas facile, c’est une autre option qui a été envisagée. Compte tenu de la façon dont le développement de cette énergie renouvelable a évolué ces 10 dernières années, le retour n’est pas satisfaisant, alors que la filière européenne était première au niveau mondial en 2008. Cela peut surprendre. Mais la situation a bien changé.
L’Allemagne a fait partie des précurseurs dans ce secteur d’activité. Notre partenaire est toujours le leader reconnu, sachant qu’en 2017 la puissance disponible, représente toujours environ 38% de celle de l’ensemble de l’UE. Si en valeur absolue le chiffre est incontestable, en puissance disponible par habitant, l’Allemagne ne se situe qu’au 5ème rang européen, derrière Chypre, la Grèce, l’Autriche et le Danemark. Avec 2% de l’énergie fournie par le « solaire », la France se situe au 18ème rang.
Au plan mondial en 2017, avec 69% de production, c’est la Chine qui est en tête. L’Union européenne voisine les 7%. Les Chinois se retrouvent au 7ème rang en termes de puissance disponible par habitant, tandis que les 3 premiers pays européens sont largement devant elle.
La maîtrise du photovoltaïque, clé de l’innovation et du développement des panneaux solaires, a changé de camp. La part de l’Europe a brusquement chuté de 2010 à 2018 en passant de 75% à 23%. Les marchés asiatiques ont très vite occupé le « terrain », grâce à leur croissance et à une forte demande. Toujours en tête la Chine est suivie par l’Inde et le Japon.
Depuis la crise de 2008, et le retard en matière de résultats, les partenaires européens ont levé le « pied ». Le ralentissement du développement du « solaire » est lié à l’afflux des importations, et l’intégration aux réseaux est difficile techniquement. Aujourd’hui, les seuls pays encore en course restent en Europe l’Allemagne (37,7%) et l’Italie (18,5%).
Quant au « solaire thermodynamique » à concentration, dans l’UE, c’est l’Espagne qui en a beaucoup profité dès 2009, et était même leader mondial en 2016 avec 53% de l’énergie fournie. Mais la chute des prix des panneaux solaires et l’arrêt des aides au « solaire » l’ont conduite à arrêter son développement. À l’international, la Chine, le Chili, le Moyen-Orient et l’Afrique du Sud dominent ce type de production d’énergie.
La filière « solaire » ne peut pas être considérée comme une option fiable en Europe.