Énergie : les tarifs réglementés sont-ils menacés ?

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Par Laure De Charette Modifié le 29 novembre 2022 à 9h15
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@shutter - © Economie Matin
84%84 % des sites résidentiels sont abonnés au tarif réglementé d'électricité d'EDF.

Les concurrents d'EDF et d’ENGIE espèrent depuis des années la fin des tarifs réglementés de l’électricité et du gaz naturel. Ils pourraient bientôt voir leur souhait se réaliser, sous l’impulsion de la Commission Européenne ! N’en déplaise aux consommateurs, qui les affectionnent tout particulièrement.

Deux modes de tarification au choix

En France, il existe actuellement deux types de tarifs pour l’électricité et le gaz, qui coexistent bon an mal an : d’un côté, les tarifs réglementés, fixés par les pouvoirs publics, et que seuls les fournisseurs historiques comme EDF et ENGIE peuvent pratiquer ; de l’autre, les offres dites « de marché » des fournisseurs alternatifs comme Direct Energie, ENI, Total, Enercoop.

Or d’après la Commission Européenne, les tarifs réglementés pratiqués dans l’Hexagone brisent la libre concurrence. Et plus de vingt ans après l’ouverture du marché à la concurrence, en juillet 2007, elle estime qu’il serait temps d’y mettre fin ! Les Etats membres ont d’ailleurs acté, en décembre, le caractère « temporaire » de ces tarifs.

Vers une baisse des tarifs de l'énergie ?

Au grand dam des Français, qui plébiscitent ces tarifs présumés avantageux : 84 % des sites résidentiels sont encore abonnés au tarif réglementé d'électricité d'EDF, et 49 % des foyers utilisant le gaz ont souscrit un contrat au tarif réglementé d'Engie. Pourtant, ces tarifs ne sont pas nécessairement les plus avantageux, et une réelle concurrence entre les fournisesurs permettrait, de l'avis des professionnels, de faire baisser les tarifs.

Comme l'explique le quotidien Les Echos, l'Anode, l'Association Nationale des Opérateurs Détaillants en Energie, évalue le gain potentiel de pouvoir d'achat à 2,5 milliards d'euros, au bénéfice des consommateurs, si les tarifs réglementés disparaissaient.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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