Les concurrents d'EDF et d’ENGIE espèrent depuis des années la fin des tarifs réglementés de l’électricité et du gaz naturel. Ils pourraient bientôt voir leur souhait se réaliser, sous l’impulsion de la Commission Européenne ! N’en déplaise aux consommateurs, qui les affectionnent tout particulièrement.
Deux modes de tarification au choix
En France, il existe actuellement deux types de tarifs pour l’électricité et le gaz, qui coexistent bon an mal an : d’un côté, les tarifs réglementés, fixés par les pouvoirs publics, et que seuls les fournisseurs historiques comme EDF et ENGIE peuvent pratiquer ; de l’autre, les offres dites « de marché » des fournisseurs alternatifs comme Direct Energie, ENI, Total, Enercoop.
Or d’après la Commission Européenne, les tarifs réglementés pratiqués dans l’Hexagone brisent la libre concurrence. Et plus de vingt ans après l’ouverture du marché à la concurrence, en juillet 2007, elle estime qu’il serait temps d’y mettre fin ! Les Etats membres ont d’ailleurs acté, en décembre, le caractère « temporaire » de ces tarifs.
Vers une baisse des tarifs de l'énergie ?
Au grand dam des Français, qui plébiscitent ces tarifs présumés avantageux : 84 % des sites résidentiels sont encore abonnés au tarif réglementé d'électricité d'EDF, et 49 % des foyers utilisant le gaz ont souscrit un contrat au tarif réglementé d'Engie. Pourtant, ces tarifs ne sont pas nécessairement les plus avantageux, et une réelle concurrence entre les fournisesurs permettrait, de l'avis des professionnels, de faire baisser les tarifs.
Comme l'explique le quotidien Les Echos, l'Anode, l'Association Nationale des Opérateurs Détaillants en Energie, évalue le gain potentiel de pouvoir d'achat à 2,5 milliards d'euros, au bénéfice des consommateurs, si les tarifs réglementés disparaissaient.