Les aides financières proposées par l'État pour franchir le cap des hausses des prix de l'énergie ne sont pas suffisamment connues des ménages les plus modestes. Ce sont pourtant eux les premiers concernés.
Les pouvoirs publics ont un gros travail de communication à réaliser pour faire connaître les différents dispositifs d'aide pour réduire les factures d'énergie. Des chercheurs de l'université Grenoble-Alpes ont mis en place un « baromètre de précarité énergétique » donnant des enseignements qui pourraient bien être utiles au gouvernement. Ainsi, 29% des personnes interrogées indiquent avoir ressenti du froid dans leur habitation durant les douze derniers mois. Parmi ces répondants, 35% sont des familles monoparentales…
Des tarifs en hausse continue
L'étude explique que les variables les plus discriminantes entre les ménages sont : « le genre (être une femme), les faibles ressources (sans emploi et allocataire des minimas sociaux) et la situation familiale (être seul.e ou habiter seul.e avec ses enfants) ». Dans ce contexte, les familles monoparentales sont effectivement les plus concernées par les difficultés liées à l'augmentation significative des prix de l'énergie. Les tarifs du gaz ont augmenté de 12% le 1er octobre, tandis que ceux de l'électricité vont se limiter à 4% en février 2022, a promis Jean Castex.
Méconnaissance des dispositifs d'aide
Près de 8 personnes sur 10 (78%) ne sont pas au courant des dispositifs de soutien dont elles pourraient bénéficier pour la rénovation thermique de leur logement. 38% des répondants ne connaissent pas les soutiens financiers pour alléger les factures d'électricité et de gaz, comme le chèque énergie dont le montant est de 148 euros en moyenne par ménage. Une prime de 100 euros supplémentaires sera d'ailleurs versé en décembre, avec un éventuel coup de pouce supplémentaire si jamais cela ne suffisait pas.