Le grand retour de la mode des années 70 ne pouvait pas se faire sans le mythique groupe suédois, ABBA. Mais la vente aux enchères de dimanche dernier à Stockholm a déçu, malgré quelques ventes remarquables.
Du haut de ses neuf ans, en 1974, Thomas Nordin n'aurait sûrement jamais imaginé se défaire de sa collection ABBA. Désormais, à 48 ans, c'est chose faite. « Je suis très très content » a-t-il déclaré à l'AFP.
Une vente inédite
Une joie qui n'est pas entachée par la somme récoltée par la vente, plus faible que prévu. Agnetta, Björn, Anni-Frid et Benny avaient attiré l'attention de la foule à l'occasion de l'exposition de ces trésors de collection, mais moins lors des enchères.
Le montant espéré pour cette vente sur le net de 25 000 objets du groupe était de 800 000 couronnes, soit environ 92 000 euros. Les internautes n'ont pas permis d'amasser plus de 560 000 couronnes (64 500 euros).
«Il ne faut pas oublier que c'est la première fois qu'une telle vente est réalisée», a justifié Christian Minnhagen, numéro deux de Stockholms Auktionsverk, soulignant que «l'intérêt pour la vente a été immense, et ce, depuis qu'on l'a annoncée fin juin. Les gens regardent sur Internet, une partie des acheteurs potentiels d'ailleurs ne viennent pas mais se renseignent, appellent et tentent leur chance en plaçant leur enchère».
ABBA séduit quelques nostalgiques
On constate tout de même que quelques nostalgiques étaient prêts à ouvrir leur porte-monnaie pour le groupe de légende. Parmi les grandes réussites de cette vente, la pièce maîtresse de la collection, un disque réalisé en 1981 à l'occasion des 50 ans du manager du groupe et diffusé à seulement 200 exemplaires. Proposé à 25 000 couronnes, le disque a trouvé un heureux propriétaire pour 42 000 couronnes (4 800 euros).
Une veste violette au nom du groupe a été adjugée pour sept fois le prix proposé et a donc permis d'empocher 31 5000 couronnes. D'autres objets plus originaux ont trouvé preneur, comme un savon à 4 000 couronnes, et un petit sac rouge à 13 000 couronnes. En revanche, les coupures de presse ont laissé les acheteurs de marbre.
Il reste un espoir pour les invendus : une nouvelle vente cet automne, avec des prix revus à la baisse.
De ses 37 cartons remplis de trésors, Thomas Nordin ne compte garder que quelques objets « qui ne prennent pas de place ». Une carte postale d'ABBA signée de ses quatre membres, par exemple, ne le quittera pas de si tôt.