Il y a les taxes qui se créent, celles qui augmentent, et, plus rarement, celles qui diminuent voire disparaissent. Depuis son arrivée aux manettes, l’équipe gouvernementale a été assez active sur le front fiscal.
Augmenter les impôts, non, mais les taxes, oui
Le gouvernement d’Edouard Philippe l’assure : il n’augmentera pas les impôts cette année, de sorte que les ménages gagneront en pouvoir d’achat. Soit.
Mais d’après Le Parisien, depuis l’élection d’Emmanuel Macron au printemps, pas moins de huit taxes, impôts ou contributions ont été créées. Le quotidien se base sur une étude menée par le très sérieux cabinet d’audits EY, qui réalise chaque année un baromètre des prélèvements fiscaux.
Certaines de ces taxes n’impacteront pas directement le porte-monnaie des ménages : c’est le cas de celles sur l’exploration d’hydrocarbures ou sur les gîtes géothermiques, ou encore celles sur les plus-values de ventes de logements par les offices HLM ou sur le développement des industries de fabrication de papier...
D’autres nouvelles taxes sont censées être exceptionnelles ou temporaires, comme celle sur l’impôt sur les sociétés (IS) des très grandes entreprises, destinée à financer la censure de la taxe à 3% sur les dividendes. Enfin il en est une qui en remplace une autre : ainsi la création de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ne fait que remplacer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Certaines taxes, quant à elles, ont augmenté. Ainsi la CSG a augmenté de 1,7% pour certains retraités aisés. Les taxes sur le tabac, le gaz et l’essence ont-elles aussi été majorées.
Des taxes supprimées
En revanche, une taxe a été purement et simplement supprimée : la taxe d’habitation, du moins pour 80% des ménages. "En tendance, souligne l'étude d'Ey, le nombre de taxes créées reste largement supérieur au nombre de taxes supprimées, même si, en 2017, 3 taxes ont été créées tandis que 4 ont été supprimées".
En guise de conclusion, EY souligne que « la France conserve sa deuxième place derrière le Danemark, en matière de prélèvements obligatoires, avec un taux de 45,5% du PIB ».
Et rappelle que les ménages ont été davantage été mis à contribution (+35 milliards d’euros) sur la période 2012-2017 que les entreprises, qui ont vu leurs prélèvements obligatoires décroitre de 20,6 milliards d’euros sur la même période.