Malgré une période compliquée, il y a parfois des bonnes nouvelles. Les redressements de cotisations et contributions sociales opérés par les Urssaf dans le cadre de la lutte contre le travail dissimulé a atteint un nouveau record.
Urssaf : des ciblages plus efficaces en 2019
Plus de 700 millions, 708,31 millions d’euros exactement, C’est le montant total des redressements effectués par l’Urssaf pour travail au noir en 2019, soit une hausse de 10,5% par rapport à 2018, souligne l’Acoss, dans un communiqué sur la présentation du bilan 2019 de lutte contre le travail illégal, publié le 28 août 2020. 2018 était déjà une année exceptionnelle avec 50.749 actions de lutte contre le travail dissimulé pour un montant total des redressements de 640,7 millions d’euros.
Même si les actions de contrôle et de prévention ont très légèrement diminué en 2019 par rapport à l’année précédente (50.674 actions). L’Accoss note une amélioration de l’efficacité du ciblage des contrôles, avec « plus de 91% des actions ciblées ont abouti à un redressement », contre 88 % en 2018. En cumulant, 2018 et 2019, les redressements s’élèvent à 1,35 milliard d'euros, ce qui permet aux Ursaff de dépasser l’objectif du gouvernement, à savoir 1,25 milliard d'euros.
« Travail au noir » : une pratique encore courante
Le travail dissimulé serait une pratique illégale sous-estimée par la population. Près de 5% des adultes pratiqueraient « le travail au noir », que ce soit de temps en temps ou de façon permanente, soit environ 2,5 millions de personnes, selon un rapport du Conseil d'orientation pour l'emploi publié le 14 février 2019.
Cette « économie non observée » concernerait davantage les jeunes, mais aussi les personnes qui cherchent un complément de revenus. Les secteurs les plus contrôlés sont la construction, l'hôtellerie-restauration, le commerce de détail alimentaire, ainsi que l'agriculture et les services à la personne. Pour mieux lutter contre le travail au noir, le gouvernement a intensifié sa politique de lutte contre « le travail au noir ». En juillet 2018, Muriel Pénicaud, alors ministre du travail a présenté, le plan national pour la période 2019-2021 contenant 34 actions visant à « garantir les droits fondamentaux des salariés ».