En France, en 2017, 88 % des salariés (hors intérim) étaient en contrat à durée indéterminée (CDI) et 12 % en contrat à durée déterminée (CDD). Une étude du ministère du Travail révèle ainsi que les contrats courts sont plébiscités.
Des CDD de plus en plus fréquents et de plus en plus courts
Les contrats courts sont privilégiés à l'embauche ces 25 dernières années, selon une étude de la Dares, le service des statistiques du Ministère du Travail. Des résultats publiés ce jeudi 21 juin 2018 montrent que, si la part des CDI reste majoritaire, la plupart des embauches se font en CDD. Et les milieux les plus concernés sont le médico-social, la restauration et l’audiovisuel.
Pour parvenir à ces conclusions, la Dares a analysé les chiffres des embauches et des ruptures de contrat durant les 25 dernières années. Principal enseignement, la plupart des employés sont en CDI (88%, contre 12% de CDD), mais l'entrée dans les entreprises, elle, se fait donc en majorité en CDD : dans les entreprises de plus de 50 salariés, le taux d'entrée en CDD a même été multiplié par quatre depuis 1993, passant de 20,5% à 84%.
Une dualisation du marché du travail
En outre, un autre constat s'mpose. Les durées des contrats signés sont de plus en plus courtes. Ainsi, entre 2001 et 2017, la durée moyenne d'un CDD en France a été divisée par plus de deux, passant de 112 à 46 jours. Les contrats de moins d'un mois, qui représentaient 57% des CDD en 1998, en représentent 83% en 2017.
Au final la Dares conclut à une « dualisation du marché du travail plus marquée entre les salariés en CDI et les autres multipliant les contrats courts ». Et malheureusement, force est de constater que ce sont les même personnes qui enchaînent ces contrats très courts, relève aussi la Dares, avec un cumul de 3,5 contrats très courts (moins d'un mois) en moyenne par trimestre.