Depuis la levée du confinement, l’activité économique reprend peu à peu, mais cela ne signifie la reprise du marché du travail. Les déclarations d'embauche sont même à leur plus bas niveau depuis 2006 selon l'Acoss. Cette baisse concerne tous les types de contrats, tous les secteurs et toutes les régions de France.
La baisse des offres d’emploi plus marquée pour les CDI
Au sein des entreprises, l’heure est plutôt aux restrictions budgétaires et de personnel qu’aux embauches. C’est en tout cas ce que constate l’Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale) dans un rapport publié mercredi 22 juillet 2020. Après une chute de 6,5% au premier trimestre 2020, les déclarations d’embauche de plus d’un mois et hors intérim enregistrent une « baisse historique » de 40% au deuxième trimestre 2020. Dans le détail, cette évolution concerne tous les types de contrats, mais particulièrement les CDI avec une baisse de 43% par rapport au premier semestre 2020. Les CDD quant à eux enregistrent une diminution de 41%.
Toutes les régions de France sont impliquées dans ce recul. L’Île-de-France (-50%), la Corse (-49%) et l'Alsace (-47%) sont davantage impactées par la baisse des déclarations d'embauche que l’Ouest : Bretagne (- 36 %), Poitou-Charentes (- 37 %), Limousin (-38%), Pays de la Loire (-39 %), Haute-Normandie (-39 %) et Basse-Normandie (-39%).
Le nombre de déclarations d’embauche se contracte également dans tous les secteurs économiques. Sans surprise, l’hébergement et la restauration arrivent en tête avec - 61% puis suit la fabrication de matériels de transport (-56%) et les arts, spectacles et autres activités récréatives (-58%). À l’inverse, les baisses sont plus limitées dans l'industrie pharmaceutique (-8%), les activités de santé humaine (-22%) et l’industrie chimique (-25%). Des secteurs fortement mobilisés pendant la crise sanitaire du coronavirus.
Des offres d’emploi en net rebond en mai et juin en France
Après une chute de 64% en avril, les embauches totales ont augmenté de 78% en mai, et même de 84% en juin par rapport au mois précédent. Mais sur un an, le mois d’avril est celui qui enregistre le plus fort recul (- 72 %). La baisse du mois de mai atteint 49% tandis que celle de juin s’établit à 9%.
Les déclarations d’embauche devront s’inscrire dans cette dynamique au troisième trimestre 2020 pour retrouver leur niveau d’avant confinement.