L’EMPLOI… C’est tout de suite ! Comment créer 1 million d’emplois et faire 10 milliards de recettes par an ! #3

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Par Jacques Martineau Publié le 28 avril 2014 à 3h52

En 2013, au total des dépenses « ciblées » et « générales » pou l'emploi s'ajoutent en sus, les dépenses des minima sociaux et les coûts du RSA. Les frais réactualisés du RSA, vont dépasser les 18 milliards d'euros, au bénéfice des personnes en mal d'emploi. Le cumul de toutes les dépenses « ciblées », « générales » et autres, en faveur de l'emploi pour l'année 2013 correspondent à un total de 112 milliards d'euros, face à un chômage élevé de l'ordre de 3,3 millions de chômeurs indemnisés et de 2,2 millions de sans emploi.

Au delà des coûts, de multiples « manques à gagner » pour l'Etat se présentent sous des formes très différentes, difficiles à identifier ou à chiffrer. Les dispositions fiscales prises par les pouvoirs publics pour tenter d'y remédier n'arrangent rien. Même si la plupart de ces « manques à gagner » sont conjoncturels, nombreux sont aussi structurels. Pour n'en citer que quelques-uns en rapport avec la situation, il y a le travail au noir, le marché noir, les fraudes fiscales à la sécurité sociale, à l'URSAFF et à l'Unedic, les surcroîts d'absentéisme au travail dans le privé comme dans le public, l'excès du travail précaire avec l'avalanche de CDD de très courte durée, l'abus du nombre croissant de ruptures conventionnelles de contrat, l'immobilisme et la frilosité des banques, les transferts illicites de capitaux à l'étranger, etc... L'ordre de grandeur des pertes dues à cet ensemble de fraudes, d'abus et de craintes dépasserait les 120 milliards, presque 6% du PIB.

En prenant l'hypothèse qu'environ un quart des chômeurs, soit 650.000 personnes indemnisées, et la même proportion de sans emploi, soit 400.000 non indemnisés, acceptent un contrat d'activité dans leur secteur marchand sous l'une des formes proposées précédemment, les économies réalisées ne seraient pas négligeables. En résumé au-delà de l'aspect financier lié à l'opération, le plus important c'est surtout que 1.000.000 personnes auraient enfin une activité dans le secteur marchand. Elles pourraient ainsi reprendre espoir et retrouver de la dignité et de la confiance. Quant aux plus jeunes non qualifiés, ils trouveraient dans des Centres de Pré-qualification à l'Emploi (CPQE) un moyen d'espérer et d'acquérir une nouvelle source de motivation. Ce retour à l'activité est générateur de recettes et de confiance.

Dans le pire des cas, cela signifie que pour plus d'un million de chômeurs et sans emploi, en contrat d'activité, c'est au minimum un total de 10 milliards d'euros de recettes sociales et fiscales en plus par an pour l'Etat !

Parution sous Edition P.RO COM en avril 2014

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Extrait publié avec l'aimable autorisation de l'auteur

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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