Les 850 millions d'euros d'économies que doit réaliser le ministère de la Défense cette année passent mal auprès des armées. Le général Pierre de Villiers, chef d'état-major, a vertement critiqué ce choix. Emmanuel Macron, président de la République et chef des armées, l'a remis à sa place.
Durant un discours qui s'est tenu au ministère de la Défense ce jeudi 13 juillet, le chef de l'État a mis les points sur les « i » : « Je considère pour ma part qu'il n'est pas digne d'étaler des débats sur la place publique. J'ai pris des engagements, je suis votre chef. Les engagements que je prends devant les concitoyens, devant les armées, je sais les tenir et je n'ai à cet égard besoin de nulle pression, de nul commentaire ». Emmanuel Macron, qui « aime le sens de la réserve », n'admets pas qu'il soit bafoué « quand il s'agit des armées ».
Devoir de réserve
Le général Pierre de Villiers, en poste jusqu'au 31 juillet prochain, a certainement entendu ces déclarations. Le président de la République a par ailleurs annoncé que le budget des armées allait passer de 32,7 milliards d'euros cette année à 34,2 milliards l'année prochaine. 650 millions d'euros seront consacrés aux opérations extérieures : l'armée est notamment projetée en Afrique pour combattre le fondamentalisme islamique. Elle agit aussi sur le territoire national via l'opération Sentinelle.
Trajectoire financière
La trajectoire financière qui est en train de se mettre en place devrait permettre à la France de consacrer 2% de son PIB à la Défense à l'horizon 2025. Une exigence pour un État membre de l'OTAN, mais que bien peu de pays respectent à l'heure actuelle. Le général Pierre de Villiers réclamait lui que ces 2% soient atteints dès la fin du quinquennat, c'est à dire en 2022.