Alors que la plupart des compagnies aériennes prévoient de réduire considérablement la voilure dans les années qui viennent, Emirates se démarque par sa volonté affichée de desservir à nouveau l’ensemble de ses destinations dès l’été 2021.
Des rotations moins fréquentes, mais un réseau préservé au maximum
Desservir à nouveau d’ici un an l’ensemble de ses 143 destinations habituelles, Emirates y croit ! À la différence de ses concurrents, cette grande compagnie aérienne basée à Dubaï a fait le choix de tenter de réouvrir le plus largement possible son réseau de destinations, même s’il est évident que toutes ne seront pas rentables. Autre variable d’ajustement : la fréquence. Dans les aéroports peu fréquentés il faudra donc s’attendre à des rotations moins fréquentes, mais une desserte régulière quand même. Si ce scénario se réalise, ce sera un progrès consédirable par rapport au programme de vols actuel (à l’heure actuelle Emirates dessert 80 destinations).
Pour parvenir à cet objectif, Emirates porte de grands espoirs sur les gouvernements à travers le monde pour qu’ils réouvrent au plus vite leurs pays aux touristes. Rappelons qu’à l’heure actuelle, des discussions se poursuivent entre de nombreux gouvernements pour une ouverture partielle aux touristes sur le principe de « bulles » régionales. Ainsi, si vous avez séjourné au moins 14 jours dans une région où aucun nouveau cas de Covid-19 n’a été identifié au cours des 90 jours précédents par exemple, vous êtes autorisé à prendre l’avion pour une autre région, dans un autre pays, où le virus ne circule pas.
La destination Dubaï, une corde de plus à l’arc d’Emirates
Cette réouverture au pas de course de son réseau par Emirates bénéficiera évidemment à Dubaï, l’émirat où cette compagnie aérienne est basée. Ses équipements dédiés aux loisirs (centre aquatique, aquarium, jardin botanique tropical, centres commerciaux, plages…) ainsi que ses hôtels figurent parmi les plus majestueux au monde et sont de grande qualité. Le gouvernement des Émirats arabes unis a d’ailleurs rouvert le pays aux touristes du monde entier le 7 juillet 2020. Et on peut le comprendre : les revenus du tourisme représentent 11,5% du PIB de l’émirat. On peut imaginer que les touristes seront nombreux à être tentés par un transit de quelques jours dans ce pays du Golfe.
Quid de la reprise dans l’ensemble du secteur ? Selon les estimations de l’Association internationale du transport aérien (IATA), une reprise au niveau d’avant-Covid-19 n’est pas attendue avant 2024, si l’on mesure la vitalité du secteur par le nombre de passagers-kilomètres. Car même si les voyageurs devraient être nombreux à reprendre l’avion dans les années qui viennent, la majorité de ces voyages devraient se faire sur de courtes distances, entre deux pays voisins par exemple. D’ici fin 2020, exprimée en passagers-kilomètres, l’IATA table sur une baisse de 55% comparé à 2019.