Si l'industrie automobile est très loin d'être sortie d'affaire, le mois de juillet marque enfin une embellie pour le nombre d'immatriculations neuves en France.
Le bilan mensuel du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) est encourageant. Il s'est immatriculé 178.981 véhicules neufs durant le mois de juillet par rapport au même mois de l'année dernière, qui de plus comptait un jour ouvré supplémentaire. Cela représente une hausse des immatriculations neuves de 3,92%, relève l'organisation. Une embellie, mais qui ne fait pas le printemps pour les constructeurs automobiles : de janvier à fin juillet, le nombre d'immatriculations neuves s'est élevé à 894.779 véhicules, soit 440.000 de moins d'une année sur l'autre. La chute est spectaculaire, et brutale : -33%. Il faudra multiplier les mois dans le vert pour sauver l'année 2020, ce qui pourrait ne pas arriver.
Renault en forte hausse
En attendant, le mois de juillet a bénéficié au groupe Renault, qui a accusé une perte de plus de 7 milliards d'euros au premier semestre. Le constructeur français a enregistré une hausse de 33% de ses immatriculations neuves. La marque Renault en elle-même a connu un rebond de ses ventes de 41%, Dacia de 15%. Pour le groupe PSA, le bilan est moins flatteur avec un recul de 5%. La marque Peugeot a connu une belle progression de 6%, mais les trois autres marques encaissent des baisses : -20% pour Citroën, -16% pour DS, -12% pour Opel.
Le groupe PSA en retrait
Au premier semestre, PSA a su maintenir son bénéfice net (près de 600 millions d'euros), malgré un chiffre d'affaires en chute de 34,5%. Fiat Chrysler, avec qui PSA va fusionner, a lui aussi connu un mois de juillet difficile (-15%). Tout comme le groupe allemand Volkswagen, avec un recul des immatriculations de 13%. BMW et Daimler ne sont guère mieux lotis avec respectivement -3% et -25%. Parmi les constructeurs à avoir su tirer leur épingle du jeu, on peut relever Nissan (+28%), Hyundai (+26%), Toyota (+15%) ou encore Ford (+5%).