Comme des milliers de Français, le Palais de l'Elysée vient de décider de vendre un dixième de sa cave afin de réaliser sa plus-value et de permettre un renouvellement dans des vins plus modestes en autofinancement. L'excédent sera reversé au budget de l'Etat, selon le site internet de l'Hôtel Drouot.
Les bouteilles les plus chères qui devraient partir à la vente sont des grands crus du bordelais, comme une bouteille de Château Pétrus 1990 estimée à plus de 2 000 € alors qu'elle a été achetée pour moins de 100 € il y a 20 ans... Cela représente plus de 16 % par an. Quel autre placement aurait pu donner un meilleur résultat avec une fiscalité accommodante ?
Face au déclin des placements plus traditionnels (Immobilier, Livret A, Assurance Vie, Bourse...), nous comprenons pourquoi les français, déçus par certaines classes d'actifs, s'orientent davantage vers des actifs réels, tout en se faisant plaisir.
Le monde entier court après les grands vins français et nous ne serions pas surpris de voir bon nombre de ces précieux flacons partir vers l'international. Pour mémoire, la France représente moins d'1% de la population mondiale et très peu en termes de croissance, contrairement à d'autres régions du monde. Ce sont pourtant elles qui sont très attirées par ces vins d'exception (Chine, Japon, Etats Unis...). L'offre est linéaire et la demande en constante évolution, ce qui provoque inéluctablement, sur le moyen terme, une progression des prix.
Les précautions à prendre pour ce type d'achats consistent à bien vérifier l'origine des vins. Comme tout produit de luxe, ils peuvent être contrefaits dans ces lointains pays. Mieux vaut acheter ses Bordeaux à Bordeaux. Il faut conserver le vin dans les meilleures conditions possibles, c'est pourquoi la cave de l'Elysée a été refaite en 1995. L'intermédiaire doit s'assurer des meilleures conditions de stockage. Il faut choisir les vins qui ont le meilleur potentiel de progression, donc les vins rares, qui sont les plus difficiles à obtenir. Mieux vaut un professionnel sur place, afin de connaître tous les mouvements de marché.
Enfin, l'actif sera réalisé soit en salle des ventes, sur la place de Bordeaux, ou encore sur des sites spécialisés.
L'investissement dans le vin est une diversification patrimoniale. Notre expérience en gestion de patrimoine nous permet d'affirmer qu'il ne faut pas dépasser 10 % de son patrimoine global sur ce type d'investissement. Les épargnants ont de l'immobilier, de l'assurance vie, pourquoi ne détiendraient-ils pas des caves patrimoniales ?