Ce sont les valeurs et le sens de l’engagement que j’ai porté dans cette campagne pour la présidence du Medef.
Il apparaît indéniable que mon constat, mon programme et mon discours sont en phase avec les attentes des entrepreneurs de terrain vis-à-vis de ce qu’ils espèrent du Medef de demain.
Cependant à quelques jours du vote consultatif du Conseil Exécutif force est de constater que nous voyons se dessiner une course finale entre deux candidats. J’ai donc décidé de retirer ma candidature.
Pendant ces 6 mois de campagne, je suis allé à la rencontre de nos adhérents entrepreneurs sur tout le territoire français, de nos représentants des branches professionnelles et même de visiteurs du soir. Pour tous, le constat est unanime : le Medef ne peut pas rater le train de la transformation au risque d’être marginalisé et évoquent notamment le manque de transparence du mode d’élection de sa gouvernance.
Le futur président du Medef devra partir du postulat qui a été posé pendant cette campagne pour que sa mandature serve à transformer notre maison.
Notre économie, nos entreprises sont à un tournant. Nos citoyens, notre jeunesse dans leur rapport au travail et à l’entreprise sont à un tournant.
Cette élection est une formidable opportunité de remettre le Medef au cœur des débats, au cœur des enjeux de transformation de notre pays, au cœur de la modernité des incontournables corps intermédiaires... En somme, d’asseoir sa place d’acteur économique, social et sociétal à part entière.
J’appelle les deux candidats les mieux placés pour l’emporter à regarder les 3 millions de chefs d’entreprises de France, à 90% patrons de TPE-PME, implantés dans les tous les territoires, métropoles, villes et villages plus reculés, ultramarins. Ce sont tous des femmes et des hommes qui au quotidien s’impliquent, innovent, prennent des risques, s’engagent pour leurs entreprises, pour leurs collaborateurs, pour leurs territoires.
Il convient de les entraîner, de les associer, de les représenter.
Je souhaite insister sur 7 enjeux développés durant ma campagne et que devra prendre en compte le vainqueur, quel qu’il soit :
- Intégrer la représentativité dans le Medef. Pour cela, vous devez attirer de nouveaux talents, vous devez aller chercher ceux pour qui le Medef n’est pas le premier endroit dans lequel ils iraient et plus particulièrement les jeunes, les femmes, la diversité et les représentants de la nouvelle économie. Ce n’est que de cette manière que nous porterons la voix de tous les entrepreneurs.
- Redonner au dialogue social ses lettres de noblesse. Le Président du Medef doit co-construire largement avec les organisations syndicales et patronales pour que les corps intermédiaires redeviennent des accélérateurs du changement. Il doit en être de même au niveau local.
- La révolution numérique modifie nos modèles économiques mais rebat aussi les cartes du partage de la valeur créée. Plus que jamais la RSE doit irriguer toutes les entreprises du pays. C’est votre rôle et votre responsabilité. Nos citoyens, nos collaborateurs sont en quête de sens. Travaillons aussi sur les nouveaux modèles économiques (ESS, fonctionnalité, circulaire) et les données environnementales et climatique qui vont exercer une pression croissante sur les entreprises.
- Faire de nos structures territoriales les chevilles ouvrières du Medef, notre force première. Des instances respectées et considérées. L’image de la maison au niveau national n’est pas bonne vous le savez, sur le terrain, les choses sont différentes. Faites leur confiance, et mobilisez-les, aidez-les, ils le réclament ! Ils seront les mieux placés pour travailler notamment sur la fracture sociale et territoriale qui ne cesse de créer des disparités de plus en plus importantes et inquiétantes.
- Mettre le Medef en mode service client, en prenant comme exemple nos Medef territoriaux qui le font au quotidien. Il en va de sa survie.
- Réformer, notre gouvernance. Elle doit être plus collégiale, simplifiée et fluidifiée afin de porter la parole de TOUS les entrepreneurs. Changez les statuts et revoyez le mode d’élection du président, qui est aujourd’hui une négation de notre représentativité.
- Ouvrir grandes les portes et fenêtres du Medef, nourrissez vos réflexions et soyez les lanceurs d’alertes du débat d’idées. C’est aussi cela votre rôle !
Je vous demande d’entendre, ceux chez qui vous êtes allés faire campagne ! Ils sont le Medef, ils feront de l’un de vous, le prochain Président, aucun de vous n’a le droit de les décevoir sous peine de voir notre formidable réseau se déliter dans les prochaines années.
Les enjeux pour notre pays, notre économie, notre jeunesse, nos entreprises sont trop important pour que notre mouvement se divise. Il conviendra de savoir tous se rassembler pour assurer notre mission. Je serais toujours ce militant du service aux entreprises et aux territoires.