Dans les Ehpad, il reste 2 000 euros à la charge des retraités chaque mois, selon une étude de la Mutualité française. Un montant qui dépasse largement le niveau de vie des personnes âgées.
Hébergement en Ehpad : les personnes âgées ont 2 000 euros à charge
2 000 euros : voici la somme qu'il reste à la charge des retraités chaque mois pour financer leru hébergement en Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), selon une étude dévoilée par la Mutualité française ce lundi 1er octobre, à l‘occasion de la journée internationale des personnes âgées. Après le versement des différentes aides qu'ils perçoivent (allocation personnalisée d'autonomie, aide sociale à l'hébergement), ces derniers doivent donc encore dépenser 2 000 euros en moyenne.
« En moyenne, ce reste à charge représente 100% du revenu disponible moyen des plus de 75 ans. En 2011, pour plus d'un résident sur deux, il était supérieur aux ressources », affirme l'étude. Au final, cela représente une somme conséquente qui entraînent certains d'entre eux dans une situation de dépendance financière.
Des disparités selon les régions
Et selon la Lutualité française des disparités énormes existent « d'un département à l'autre ». Ainsi, de 1 600 euros par mois dans la Meuse, elle « culmine à plus de 3 100 euros par mois à Paris et dans les Hauts-de-Seine ». La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, doit lancer ce lundi 1er octobre 2018 une grande concertation sur l'autonomie. Ces discussions doivent mener à une loi pour 2019.
L'image des maisons de retraite en France n'est pas bonne. Plusieurs scandales de maltraitance sont venus la ternir. Le Comité consultatif national d’éthique a ainsi dénoncé en mai 2018 « un délabrement éthique ». Souvent pointé du doigt également : un manque de moyens humains qui ne profite à personne, ni aux personnes âgées ni aux personnels soignants. Selon une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), 42% des personnes interrogées, la perspective de l’entrée prochaine en structure d’accueil d’un proche n’a jamais été abordée dans l’entourage. Et l'on comprend ce silence puisque pour 80% des personnes interrogées, l’entrée en maison de retraite est synonyme « de perte d’autonomie de choix ».