Voilà qui ne devrait pas rassurer les parents, alors que les classes ferment les unes après les autres à la suite de la découverte de cas de Covid-19 : l’OCDE épingle, dans un rapport, la préparation de l’Éducation nationale face à la pandémie. Entre autres choses : le manque d’utilisation de la technologie, le manque d’investissements et des classes trop pleines.
La technologie à l’école : l’échec de la France
Publié le 8 septembre 2020, le rapport de l’OCDE sur l’école, appelé Regards sur l’Éducation et réalisé chaque année, montre le retard de la France au niveau du système scolaire. Plusieurs points sont mis en avant par l’organisation.
Parmi les points à améliorer, l’OCDE souligne l’utilisation de la technologie dans l’enseignement qui est à un niveau très bas en France par rapport aux autres pays membres : seulement 36% des enseignants français inciteraient les élèves à utiliser les nouvelles technologies en classe, contre 53% en moyenne dans les autres pays. Un retard malgré tout comblé, de force, par la crise de la Covid-19 et la mise en place d’un dispositif d’urgence d’école à domicile.
L’échec, côté nouvelles technologies, est donc lié à la politique de l’Éducation nationale, autant sur sa stratégie que sur la formation des professeurs : seulement 45% des professeurs en France jugent être aptes à enseigner par le biais des nouvelles technologies, contre 67% en moyenne dans l’OCDE.
Trop d’élèves par classe et pas assez d’investissements
Pour ce qui est des mesures sanitaires à l’école, là aussi la France est en échec : les classes sont trop pleines, une critique qui fait écho aux demandes, répétées, des professeurs français alors que de plus en plus de classes ferment en France. Ainsi, en moyenne, la France compte 23 élèves au primaire et 25 au collège, deux élèves de plus que la moyenne des pays membres de l’organisation. Forcément, en termes de distanciation sociale et de préparation à gérer la Covid-19, ça n’aide pas. Cette surpopulation ajoutée à l’absence d’utilisation des nouvelles technologies empêche le respect de tous les gestes barrière, par ailleurs abandonnés dans le protocole sanitaire appliqué dans les établissements scolaires français.
Cette situation est bien évidemment liée aux investissements de la France en termes d’éducation, bien inférieurs à la moyenne de l’OCDE. L’Hexagone, selon le rapport, consacre 8% de son budget annuel à l’éducation au sens large, contre 11% en moyenne pour les autres pays