EDF ne va pas bien : le groupe l'a confirmé lors de la conférence de presse du mardi 16 février 2016 relative à la publication, ce même jour, des résultats de l'année 2015. Le bénéfice net a fondu de 68 % n'atteignant "que" 1,187 milliard d'euros. Jean-Bernard Lévy, PDG du groupe, a donc demandé à l'Etat, actionnaire majoritaire de l'énergéticien, de procéder à une nouvelle forte hausse des tarifs des particuliers;
Une hausse de 2,5 % déjà réalisée en 2015
Le groupe EDF tente de faire de son mieux mais les résultats ne sont pas là. Avec un bénéfice net (-68 % en 2015) en baisse malgré l'importante hausse des tarifs enregistrée en 2015 pour les particuliers, le groupe a dû se résoudre à réduire le paiement de dividendes après avoir déçu le consensus des analystes qui tablaient sur 1,355 milliard d'euros de bénéfice net. Les actionnaires ne recevront que 1,10 euro par action contre 1,40 euro en 2014.
L'énergéticien plaide donc pour un nouveau "rattrapage" des tarifs réglementés de l'électricité. Un rattrapage déjà entamé en 2015 avec la hausse de 2,5 % des tarifs mais que seul le gouvernement peut décider. L'Etat est actionnaire de l'énergéticien à 84,9 % : la lourde tâche d'augmenter la facture des Français lui revient donc... mais pour l'instant rien n'a été décidé.
Réformer le marché de l'électricité
Pour Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF, la situation est simple : "Depuis quelque temps, le marché de l'électricité en Europe connaît des dysfonctionnements. Nous constatons une situation durable de surcapacités, engendrée par une consommation électrique atone et l'essor des énergies renouvelables" a-t-il déclaré lors de la conférence de presse.
"Il me semble qu'il y a urgence à réformer le modèle de marché" estime-t-il proposant, notamment, d'avoir le droit de réaliser des travaux permettant l'allongement de la durée de vie des réacteurs nucléaires fixée à 40 ans.
En attendant, le groupe maintient ses prévisions de réduction de coûts opérationnels (700 millions d'euros d'économies à l'horizon de 2018) et le montant de ses investissements (10,5 milliards d'euros en 2018).