Votre facture d'électricité est déjà très élevée et vous avez même du mal à finir le mois dans le vert ce qui vous vaut un détour régulier chez votre banquier auquel vous expliquez que c'est la crise et que c'est dur (chose qu'il ne comprend pas vu son salaire) ? Prenez votre mal en patience car ce n'est pas demain qu'elle va baisser. Au contraire : le patron d'EDF veut vous faire payer encore plus. Parce que 3 milliards d'euros de bénéfice ce n'est pas assez.
Jean-Bernard Lévy en appelle à l'Etat
EDF ne peut pas dire aller très mal : le bénéfice du groupe a augmenté en 2014 de 5,2% atteignant les 3,7 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 72,8 milliards. L'énergéticien n'est donc pas en crise mais ce n'est pas grave : il veut gagner encore plus.
Sauf que contrairement à beaucoup d'autres entreprises pour qui il suffit d'augmenter arbitrairement les tarifs de ses services, EDF est détenue à 84,5% par l'Etat français. Normal, l'électricité est avant tout un service. Et c'est le gouvernement qui fixe les tarifs (ce qui explique qu'on les appelle "tarifs réglementés"). Sans l'aval de ce dernier EDF ne peut donc pas augmenter ses prix.
Alors Jean-Bernard Lévy, patron d'EDF depuis octobre 2014 lorsqu'il a succédé à Henri Proglio, en appelle à l'Etat dans un entretien publié par Le Figaro ce mardi 19 mai 2015.
Des investissements à prévoir dans le futur
Si Jean-Bernard Lévy veut augmenter les tarifs ce n'est pas seulement pour que le groupe gagne encore plus d'argent. Selon lui il y aura des "investissements essentiels dans les prochaines années" qui viendront augmenter les coûts de fonctionnement du groupe.
Et puis EDF aimerait bien racheter une partie des activités du spécialiste du nucléaire français Areva qui est en grande difficulté. Surtout la partie concernant les réacteurs nucléaires déjà installés sur le territoire français. Alors il faut bien trouver l'argent pour faire tout ça quelque part... donc pourquoi pas dans les poches des ménages ?