Les transporteurs routiers ont quatre mois de répit avant de participer à l'effort national pour l'environnement. Un soudain amour pour mère nature commencé avec la contribution climat énergie, et doit se poursuivre avec cette écotaxe poids lourd.
Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, et le ministre délégué au budget, Bernard Cazeneuve, ont tous deux annoncé que « le manque de préparation du dispositif et d'anticipation des difficultés sous le précédent gouvernement » les contraint à repousser la mise en place de cette (nouvelle) taxe à janvier 2014.
"Dès lors, l'État n'a pas accepté de valider en l'état l'aptitude au bon fonctionnement du système et a demandé à son partenaire (Ecomouv, chargée de la gestion et la collecte de cette taxe, ndlr) de livrer dans les meilleurs délais un dispositif corrigé, conformément au contrat de partenariat", ont-ils expliqué.
Le principe de cette taxe n'est pas abandonné pour autant.
Le dispositif concernera 800 000 camions
Mais à ce jour, seuls 20 000 véhicules sur les 30 000 dossiers d'enregistrement ont été validés. Cet enregistrement permet aux conducteurs de se procurer le boîtier au cœur du système : il permettra de suivre les mouvements des poids lourds et aussi leur faire payer l'écotaxe aux portiques Ecomouv' sur tout le territoire.
Ce sont 15 000 kilomètres de routes qui seront concernés. Les transporteurs de poids lourds débourseront au total 1,2 milliar d'euros par an. Une dépense qui sera bien entendue répercutée sur le prix proposé au consommateur : une loi sera d'ailleurs votée en avril qui imposera des taux de majoration, obligeant les professionnels à augmenter leur prix.