On ne l'entendait guère plus dans les médias.
Mais face au fiasco gouvernemental sur l'écotaxe, Eva Joly ne pouvait pas rester silencieuse.
Eva Joly se démarque d'EELV sur l'écotaxe
Pour l'ex-candidate EELV à l'Elysée, interrogée ce lundi sur iTELE, cette taxe poids lourds n'est pas une vraie taxe, elle serait même "contreproductive", allant, de ce fait, dans le sens opposé des principaux leaders de son parti, dont Jean-Vincent Placé, qui déclarait récemment que si le gouvernement fait marche arrière sur l'écotaxe, il ne faudrait pas s'étonner qu'il n'ait plus d'autorité sur rien.
"C'est toute l'écotaxe le problème"
Interrogée sur les destructions de portiques en Bretagne, l'eurodéputée les a cependant jugées "tout à fait désagréables". Pourtant, pour elle, c'est toute l'écotaxe qui pose problème. "Telle que, elle est très contreproductive, ce n'est pas une vraie écotaxe" a-t-elle notamment déclaré sur iTELE. Critiquant le contrat public-privé de cette écotaxe, Eva Joly a estimé que ce deal avait "été conçu pour produire de l'argent pour le concessionnaire". Or, la société chargée de percevoir l'écotaxe, Ecomouv', qui va coûter au passage 55 millions d'euros par trimestre manqué à l'Etat, "n'avait que 30 millions de fonds propres pour un projet de 800 millions. C'est une absurdité" a fustigé la juge Eva Joly.
Eva Joly demande l'ouverture d'une enquête
"Comment a-t-on "pu laisser une société privée collecter l'impôt" public ? s'est-elle interrogée, demandant que Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet, les anciens ministre de l'Ecologie de la précédente législature, se justifient d'une telle méthode. Ecomouv' devait récupérer 20 % de l'argent prélevé. A ce sujet, Eva Joly a demandé ce lundi l'ouverture d'une enquête.