Les billets d'avion vont coûter un peu plus cher à partir de l'année prochaine. Le gouvernement a en effet décidé d'appliquer une écotaxe sur le transport aérien.
Les adeptes de l'avion devront se faire une raison : il leur reviendra plus cher de voyager avec leur moyen de transport favori. À l'issue du second Conseil de défense écologique présidé par Emmanuel Macron, le gouvernement a annoncé la mise en œuvre, dès l'année prochaine, d'une écotaxe qui touchera les billets d'avion. Celle-ci frappera les vols partants de France, à l'exception des lignes vers la Corse et l'Outre-Mer. Les vols en correspondance ne seront pas non plus concernés. En revanche, toutes les compagnies aériennes devront mettre au pot : « il n'est pas question que notre pavillon national s'en trouve désavantagé », a expliqué la ministre des Transports, Elizabeth Borne.
Améliorer les infrastructures de transport
Dans le détail, cette écotaxe va représenter 1,50 € pour les vols en classe éco et 9 € pour la classe affaire, sur les vols intérieurs et intra-européens. Pour les vols en dehors de l'Europe, la taxe sera multipliée par deux : 3 € pour la classe éco, 18 € pour la classe affaires. Elizabeth Borne indique que « depuis des mois s'exprime un sentiment d'injustice chez nos concitoyens sur la fiscalité du transport aérien. La France s'est engagée sur la voie de la taxation du transport aérien mais il y a urgence ». Le secteur du transport aérien est montré du doigt par les organisations de défense de l'environnement, qui estiment que les compagnies ne participent pas suffisamment dans l'effort de lutte contre le réchauffement climatique.
Le transport routier de marchandises aussi frappé
La taxe permettra d'engranger des recettes fiscales de l'ordre de 180 millions d'euros chaque année. De l'argent qui sera affecté aux investissements pour les infrastructures de transport, notamment dans le ferroviaire, afin de les rendre plus écologiques. L'Agence de financement des infrastructures recevra en plus 140 millions d'euros en année pleine en raison de la baisse du remboursement partiel sur le gasoil que reçoit le secteur du transport routier de marchandises ; cette baisse sera de deux centimes du litre, là aussi à partir de 2020.