Depuis 2018, le Nutri-Score nous informe sur la valeur nutritionnelle des produits alimentaires. Mais qu’en est-il de leur impact environnemental ? Afin de faire la lumière sur cet aspect, une dizaine d’acteurs de l’alimentation ont décidé de lancer ce qu’ils appellent l’Eco-Score. On vous explique.
L’Eco-Score est bâti sur une méthodologie solide
Saisonnalité et distance de transport, impact éventuel sur la biodiversité, recyclabilité des emballages… il est clair que, d’un point de vue environnemental, certains produits sont plus vertueux que d’autres. Et en tant que consommateurs, nous sommes en mesure d’encourager les fabricants ayant les pratiques environnementales les plus abouties. C’est avec cette idée en tête que dix acteurs de l’alimentation ont lancé l’Eco-Score. Parmi ces dix acteurs, il y a les éditeurs des célèbres applications Yuka, ScanUp, Etiquettable et Frigo Magic, le magasin d’aliments bio La Fourche et le site de recettes Marmiton.
Tout comme le Nutri-Score, l’Eco-Score est un score sur 100 points, synthétisé par une lettre allant de A à E. Le score est attribué sur le principe d’un bonus-malus : les impacts positifs sur l’environnement sont récompensés par l’attribution de points et les impacts négatifs sont pénalisés par la déduction d’un certain nombre de points. Le score est calculé à partir de données quantitatives issues des bases de données d’Analyses de cycle de vie des produits (ACV) établies par l’Agence de l’environnement (ADEME).
Eco-Score : toute une liste de critères pris en compte
L’utilisation d’ingrédients locaux et de saison, le respect du cahier des charges « agriculture bio » et l’utilisation d’un emballage recyclable sont par exemple récompensés par l’attribution de points. Sont également pris en compte des critères comme l’impact environnemental de la production (émission réduite de polluants, utilisation limitée de l’eau, une pratique de pêche soutenable), du transport (routier, ferroviaire ou maritime ?) et de la fabrication des emballages.
Les auteurs de l’Eco-Score rappellent qu’au niveau mondial, l'alimentation représente 30% des émissions de gaz à effet de serre, 60% de la consommation en eau potable et la majorité des déchets d'emballages. Il ne faut pas oublier que l'agriculture occupe 1/3 des terres émergées sur la planète et qu’elle est également le principal facteur de déforestation.