Les réformes à l’allemande peuvent-elles sauver l’économie française ?

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 29 janvier 2014 à 16h14

Quand le mur de Berlin est tombé, combien auraient parié sur l'Allemagne, et sa capacité à se reformer en une Nation unie et puissante, capable de se hisser en moins de quinze ans à la place de deuxième économie de la planète (aujourd'hui troisème, dépassée par la Chine, derrière... les Etats-Unis) ?

Au lendemain de la réunification (1991), et jusqu'au début des années 2000, l'Allemagne était l'homme malade de l'Europe. Le contraire eut été étonnant. L'économie de la République Fédérale d'Allemagne avait beau être dynamique, l'absorption de la République Démocratique Allemande et de ses 16 millions d'habitants n'était pas une mince affaire.

Son économie, coupée du jour au lendemain de ses marchés naturels de l'Est, était à réinventer complétement. Il fallait faire table rase de son système politique, en greffer un autre, tout en écartant les plus compromis avec l'ancien système, tout en gardant les élements indispensables pour pouvoir en faire tourner un nouveau.

Et pourtant, depuis bientôt dix ans, quasiment tous les feux sont au vert, outre-Rhin. La dette publique fond comme neige au soleil. Le budget de l'Etat est excédentaire comme toutes les caisses de prestations sociales. Le chômage, à 5,2 %, est au plus près du plein emploi. La balance commerciale affiche tous les mois un excédent entre et 10 et 15 milliards d'euros.

On peut tordre la réalité dans tous les sens, conspuer les "Minijob" et "Midjob" inventés par un certain Monsieur Hartz - le voilà qu'il arrive - l'Allemagne va bien. Seul son taux de natalité (1,4 enfant par femme) est préoccupant, mais à bien regarder les chiffres, la France n'est pas moins bien lotie. C'est le droit du sol, qui fait de tout enfant né sur le territoire français un français à part entière, qui permet à la France de s'enorgueillir d'un taux de 1,99 enfant par femme en 2013 !

Et si l'Allemagne va bien, là encore, difficile de faire mentir l'Histoire, c'est grâce aux courageuses réformes engagées par un gouvernement socialiste, celui du chancelier SPD Gerhard Schröder. Qui a privilégié l'intérêt de son pays à sa réélection, en engageant toute une série de réformes du marché du travail inspirées par... Peter Hartz, le revoici.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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