Un nouveau capitalisme se dessine, celui des économies soumises à la révolution numérique. Les entreprises et organisations sont appelées à s’adapter sans cesse, au gré des nouveaux usages et habitudes de consommation. Le numérique modifie en profondeur les manières de produire, d’échanger et de consommer, à l’image des start-up Park and View et Airbnb, entre autres, qui proposent des modèles innovants.
Le numérique oblige les acteurs à renouveler leurs modèles d’affaires
La révolution numérique est aujourd’hui une réalité dans tous les secteurs de l’économie. Elle a fait d’internet, le canal de communication et de vente incontournable car devenu le lieu où le consommateur passe la majeure partie de son temps. Il est en effet difficile pour ce dernier d’échapper à l’écosystème de services des GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple) pour communiquer, se divertir, rechercher de l’information ou commander des produits. Ce qui oblige l’ensemble de l’économie à se convertir au numérique.
Dans le tourisme, par exemple, aucun hôtel ne peut aujourd’hui se passer de TripAdvisor ou de Booking.com. Dans la location et la réservation de logements de particuliers, il faut absolument se référer à Airbnb. Son pendant rural, Park and View s’impose également comme la plateforme de référence pour les voyageurs à la recherche d’emplacements de camping-cars sur des espaces agricoles. Ce site permet aux agriculteurs de se faire des revenus complémentaires et de promouvoir leurs activités. La révolution digitale a complètement transformé le monde agricole que l’on disait impénétrable par les nouvelles technologies de l’information.
La presse, la musique, le cinéma… à pas forcés
Le numérique affecte également l’organisation et la concurrence dans des secteurs comme la presse, les jeux vidéo, la musique ou encore le secteur bancaire. Prenons le cas de l’industrie musicale ou cinématographique. Les formats dématérialisés ont mis fin au CD ou DVD et l’on parle davantage de contrats à 360° pour les maisons de disques ou de streaming avec notamment Netflix. Quant au jeu vidéo, il connaît des transformations similaires à l’industrie musicale, avec la dématérialisation des jeux et l’essor des plateformes de distribution en ligne. Le monde bancaire n’est pas en reste avec l’émergence des néobanques telles que N26, Orange Bank, Eko, Revolut, obligeant les établissements traditionnels à proposer ou à développer la gestion de la carte bancaire par mobile. Pour ce qui est de la presse, les groupes ont dû passer en ligne pour faire face aux évolutions technologiques, à l’entrée de nouveaux acteurs (les pure players), au tassement des revenus publicitaires et à l’évolution des usages (smartphones et des tablettes).
Les grandes enseignes en pleine transformation
Notons enfin la situation de la grande distribution, elle aussi menacée par l’essor des géants du Net comme Amazon. Ainsi, se tourne-t-elle de plus en plus vers le « phygital », contraction de « physique » et « digital ». Le phygital permet d’intégrer de manière ludique et adaptée aux besoins des consommateurs, des outils numériques pour améliorer l’expérience client lors de leurs passages en boutiques. En France, le groupe Casino expérimente actuellement les stratégies phygitales avec « 4 Casino », un concept-store qui vient d’ouvrir à côté des Champs-Élysées, et qui se veut l’Amazon Go à la française.