La faible motivation au travail est un sujet central de nos entreprises, lorsque l’on connait l’étude de Gallup, qui montre que seuls 9% des salariés français déclarent être motivés.
Nos entreprises exigent toujours plus de performance et de rentabilité poussant ainsi les dirigeants à mettre sous pression l’ensemble du personnel. Ce management par le stress comme méthode ultime pour une rentabilité accrue atteint aujourd’hui ses limites.
Pousser aux limites de leur capacités, épuisé par des objectifs trop élevés et difficilement atteignable l’individu « craque ». C’est le burn-out. Il perd pied et se retrouve dans un état second. L’impact sur le reste des salariés est également dévastateur ; démotivation, perte de confiance dans le management ainsi que sur la responsabilité de l’entreprise. En effet, selon Claudia Put, de l’Université de Luven, le coût du stress s’élève à 4000 euros par salarié par an.
Le management libéré, est un management basé sur la confiance, la responsabilisation et l’autonomie. Selon The How report de LRN, les entreprises appliquant ce management libéré dégagent des performances 18.8% supérieures aux entreprises appliquant un schéma hiérarchiques. Ce rapport s’appuie sur 10 critères de performances comme l’innovation, la satisfaction des clients ou encore la performance économique…
Le management libéré est transposable à tout type d’organisation ; industrie et service, privée et publique, ainsi qu’à tous les niveaux de l’échelle hiérarchique. La thèse soutient que le salarié, l’ouvrier et même le cadre écrasé par les reporting, est plus performant et productif si son entreprise lui accorde plus de liberté, d’autonomie et de confiance pour l’achèvement de son travail.
Il est pertinent de traiter les salariés comme des adultes en les responsabilisant et en leur faisant confiance. On entend trop souvent les managers déclarer avoir des "idiots" face à eux. Ils ont en réalité des personnes mal encadrés et mal préparés : sans accès aux indicateurs de performances de l’entreprise ; n’ayant pas un « bagage éducatif » suffisant ou adapté à leur tâche et sans formation proposé par l’entreprise. Ils n’ont aucune incitation intrinsèque à faire bien leur travail.
Ricardo Semler PDG de Semco (3000 salariés) déclare, que le partage de l’information motive ses salariés à s’intéresser à l’entreprise, que la formation leur donne les moyens de comprendre l’information et que le partage du profit leur donne une motivation à tout faire mieux.
Il existe de nombreuses entreprises qui appliquent le management libéré. Généralement les start-up appliquent ce management mais lorsque les managers sentent qu’ils perdent la main, ils décident alors de tout contrôler. Néanmoins certaines entreprises ont fait le pari inverse et se sont libérées comme FAVI, Semco, Harley Davidson, Southwest Airlines…
Ces entreprises sont parties du constat que de nombreuses choses n’allaient pas dans leur entreprise et que leur mode de management était la source de leurs problèmes. En le changeant elles résolvaient une grande partie des problèmes précédents.
Les entreprises citées s’étant transformées, employaient entre 1 000 et 20 000 salariés. Ainsi il n’est pas question de taille de l’entreprise dans le changement, mais de nouveaux paradigmes à adopter en donnant une vision et des valeurs claires, mais aussi en modifier l’organisation des relations interpersonnelles afin de faire croître les indicateurs de performances.