Le Président ne veut pas nous laisser discuter d’Europe, alors parlons-en !

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Par Charles Sannat Publié le 16 janvier 2014 à 13h00

Préambule

Michelle Cotta, grande journaliste patronne du service politique de France 2, ce qui n’est pas rien, a dit hier à l’antenne pensant être hors antenne que François Hollande était « moche et minable ». La question était posée à Ground Z’ayrault, grand 1er sinistre devant l’éternel. Voici donc ce que pensent en privé les grands médias et ce qu’ils ne vous diront jamais à l’antenne.
N’en soyez pas choqué (qu’ils ne vous le disent pas) car s’ils veulent bénéficier d’une accréditation par exemple pour couvrir certains événements, ou encore avoir des informations, ou encore pouvoir évoluer et avoir une carrière, ou encore ne pas se faire virer immédiatement, il leur faut modérer de façon importante leur pensée. En 2014, en France, pays des lumières éteintes et des drôats de l’homme, concept dégoulinant de la bouche des Bisounours bien-pensants de gauche…, la presse est tout sauf libre.

Le zizi présidentiel en couverture de Charlie Hebdo

Comme je vous le disais hier, notre Président qui tente « d’égayet » ses dures journées par des séances de repos assez régulières semble-t-il d’après les voisins de la garçonnière de la rue du cirque, ne veut pas nous laisser parler de l’Europe. Cela me semble du coup donner une justification suffisante pour en parler !

En plus, l’Europe nous a gratifiés d’un sublime article digne de la Pravda de la belle époque pour que nous ayons matière à causer ensemble du sujet que grand mamamouchi Quéquette 1er ne souhaite pas que l’on aborde.

Mais avant de parler de choses très sérieuses et très graves, je voulais revenir sur le thème de la gaudriole présidentielle car nous avons du nouveau ! Vous me connaissez, je suis un brave type au fond… Je respecte la vie privée de Quéquette 1er. D’ailleurs, même Charlie Hebdo respecte l’intimité présidentielle puisque la « une » pas toujours très élégante du magazine c’est François le zizi à l’air sortant par la braguette… Le pauvre (François), c’est vrai que là tout le monde se déchaîne dans l’humour… Heureusement, Manu qui n’est pas loin de la rue du Cirque va sans doute nous écrire très rapidement une circulaire pour protéger la dignité du mamamouchi Quéquette 1er. Anticipant donc cette future circulaire sur l’humour de notre sinistre du ministère de l’Amour (et de la protection du zizi), je ne vous indiquerai pas dans cet édito le lien pour trouver toute la série de photos de Julie toute nue (elle est fort jolie) mise en ligne par le journal suisse Le Matin dont le site Web est le matin.ch. Non, j’ai des principes, et puis que voulez-vous, on ne peut pas rire de tout.

Enfin, disons-le « quand même » (onomatopée Vallsienne) ! Si on ne peut pas parler du zizi du chef, je ne sais pas moi… parlons d’Europe !

Rappel de la menace présidentielle

« Faire l’Europe ce n’est pas défaire la France, c’est au contraire en renforçant d’avantage l’Europe que l’on protégera davantage la France et moi je ne laisserai pas faire ceux qui veulent en terminer avec l’idée européenne pas seulement en France, parfois même au gouvernement ou d’autres qui veulent briser l’acquis communautaire, je ne laisserai pas non plus faire ceux qui veulent sortir de l’euro qui pensent ainsi sauver la nation alors qu’ils la mettent en péril, parce que notre avenir c’est dans l’Europe, mais une Europe que l’on doit réorienter. »

Afin de ne pas tomber sous le coup de l’oukase de zizi 1er, nous allons donc évoquer uniquement la réorientation de l’Europe.

L’Europe des régions contre celles des États

Hier, le Président parlait de réduire le nombre de régions. Ce qui peut sembler une excellente idée en terme financier est en réalité un très grand danger car dans l’esprit de nos europathes, maladie dont Hollande Quéquette 1er est atteint au plus haut point, l’Europe des régions participe à la stratégie de dissolution des États-nations. Et c’est bel et bien l’objectif. Laminer et dissoudre les nations afin de faire prendre corps au cauchemar d’une Europe fédérale où plus personne ne sentirait d’appartenance nationale.

Comme la nature a horreur du vide et que nos europathes le savent bien, il faut proposer quelque chose aux manants. Ce quelque chose, c’est le local. Pensez à cette petite phrase que l’on vous répète en boucle en FAC ou en Ecole de Commerce : « Pensez global, agissez local. » En clair, l’idée c’est des régions fortes en substitution à des États que l’Europe condamne non pas à s’affaiblir mais à disparaître.

L’Europe fédérale ne pourra exister qu’après la disparition des États-nations. Elle ne pourra jamais coexister avec les États-nations. D’où l’importance de vous positionner car prochainement, l’heure sera aux choix historiques et décisifs. Soutiendrez-vous l’idée d’une Europe qui se révèle chaque jour un peu plus un drame économique et social pour l’ensemble des peuples européens, ou alors rejetterez-vous cette idée d’Europe fédérale profondément antidémocratique où une élite décide pour vous sans que vous n’y puissiez rien. Cette Europe dont Quéquette 1er ne veut pas que l’on parle est la négation de la démocratie, de la liberté et de la représentativité.

Or la politique de destruction massive des nations, et donc des peuples à travers les deux armes massives de destruction que sont l’immigration qui est un drame désormais aussi bien pour les populations locales que pour les nouveaux arrivants qui ne savent même plus dans quoi s’intégrer, se poursuit et s’amplifie.

Un autre outil de la destructuration des nations dont on parle peu c’est la décentralisation. Tout d’abord, la décentralisation n’est pas démocratiquement souhaitable dans la mesure où en réalité, elle crée des potentats locaux, de l’affairisme et, au bout du compte, une inégalité des citoyens devant la loi censée être « une » dans notre république.

Pouvoir réglementaire d’adaptation local !

Voilà la nouvelle idée évoquée par Quéquette 1er (DSK serait, paraît-il, prochainement nommé conseiller technique à l’Élysée) lors de sa conférence de presse d’hier.

Mais dites-moi, c’est quoi un pouvoir réglementaire d’adaptation local ? Tout simplement, à mon sens, le premier pas vers une capacité législative de régions françaises reconfigurées sur le modèle régionaliste européen.

Les régions vont aller vers plus d’autonomie. On leur transfert encore plus de compétences, c’est-à-dire des tâches qu’il faut bien financer… Donc il faut leur permettre de lever l’impôt… Bref, il nous a fallu plusieurs siècles pour unifier la France et créer un pays homogène, ce qui ne fut d’ailleurs pas fait sans, au passage, réduire au silence les régionalismes historiques que nous connaissions ainsi que les baronnies locales.

Quéquette 1er termine et accélère la stratégie des europathes déjà initiée mais sur la pointe des pieds par ses prédécesseurs.

Casser pour reconstruire

La République française n’a pas procédé autrement dans son édification. Nous avons détruit l’échelon local y compris dans le sang pour créer et bâtir la nation France. Vous avez le même phénomène à l’œuvre actuellement en Europe, sauf que la région du Moyen Âge que le roi veut soumettre à son pouvoir… c’est notre pays. La France, son système démocratique et de représentativité.

Les europathes, dont Quéquette 1er est le délégué général pour la France, pensent qu’il faut tout casser pour pouvoir enfin faire prendre corps à cette nouvelle entité supérieure européenne, conçue pour nous diriger sous un nouveau type de régime que l’on pourrait qualifier de « démocrature ». Un système à mi-chemin entre la dictature totale et la démocratie.

Il convient donc de mettre en place et en œuvre une politique consciente de destruction systématique aussi bien du corps social, que des institutions nationales et la crise est un alibi fabuleux et extraordinaire pour faire avancer cette stratégie machiavélique parce que soit partagée au sein des élites notamment journalistiques ou politiques, soit tout simplement parce que les gens ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas le danger de ce qu’il se passe parce que personne ne leur dit ou ne prend le temps d’essayer de l’expliquer simplement.

Voici un article pour visualiser ce qu’est une « démocrature » européenne

Vous avez le lien ci-dessous, cet article provient directement de la source, à savoir l’Europe !

« Les eurodéputés ont lancé une enquête sur le rôle de la troïka dans la crise de la dette. Objectif : évaluer l’impact des décisions et ouvrir le débat sur son avenir au sein de la gouvernance de l’Union économique et monétaire.
C’est une véritable revue de détail qu’a entamée le Parlement européen. La troïka, qui rassemble la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, doit expliquer sa gestion de la crise dans les quatre pays où elle a opéré comme principal bailleur de fonds : le Portugal, l’Irlande, la Grèce et Chypre.

Quatre ans après le début de la crise de la dette, les eurodéputés membres de la Commission économique et financière ont entamé une série d’auditions des principaux responsables des institutions et de voyages dans les pays sous « programme ». »

On pourrait se dire, ha, bonne nouvelle, le Parlement européen fait son travail, il contrôle la Commission européenne et la sanctionne. Pas si vite brave citoyen, tout cela c’est du cirque. Du cirque européen. On fait semblant d’avoir des institutions démocratiques mais la réalité est tout autre. On se sert la soupe entre soi, loin du peuple, loin des peuples, dans une tour de Babel moderne où personne ne comprend rien, ce qui de toute façon est fait exprès !

On nous explique donc que les parlementaires ont interrogé tous les grands mamamouchis de l’Europe et qu’ils ont même voyagé (au frais de la princesse) un peu partout pour vérifier que tout se passe bien.

Et vous savez quoi ? Tout se passe très bien. Il n’y a aucun problème. Voici les questions et sujets abordés par l’enquête des députés européens et leurs conclusions. Cela vaut son pesant de cacahuètes démocratiques.

Légitimité démocratique de la troïka

La question de la légitimité démocratique reste un point central dans l’enquête menée par les eurodéputés.

« Tout d’abord, personne ne dicte sa loi : les décisions sont prises en accord avec les pays bénéficiaires qui sont responsables devant leur parlement » a nuancé Olli Rehn.

Circulez !

Désaccord sur l’efficacité de la troïka

« Chacune des trois institutions, qu’on le veuille ou non, a sa propre philosophie en matière de politique économique. Avec la règle de l’unanimité qui s’applique au sein de la troïka, nous avons parfois dû pousser aux limites nos philosophies économiques pour nous accorder sur les programmes » a de son côté reconnu le commissaire Olli Rehn.

Pour Olli Rehn, l’intervention de la troïka a été payante. « L’Irlande a achevé son programme au mois de décembre et l’Espagne, en ce qui concerne le secteur bancaire, va suivre » détaille-t-il.

Circulez !

Avenir en suspens

Si l’enquête parlementaire vise à accroître la légitimité et le contrôle démocratique de la troïka, sa suppression n’est pas à l’ordre du jour. « Soyons clairs, nous ne sommes pas pour une suppression de la troïka », affirme le Parlement !

« Dans les circonstances actuelles, le point de vue de tous les partenaires de la troïka est que cet organe fonctionne raisonnablement bien dans des situations difficiles. Les (trois) institutions concernées devraient continuer à collaborer dans un futur proche », a affirmé le commissaire aux affaires économiques.

Circulez !

Le FMI, grand absent

Reste que le grand absent de cette série d’audition reste sans conteste le Fonds monétaire internationale. Seule institution non européenne de la troïka, son avenir reste sujet à débat. « Aujourd’hui, le véritable sujet est le pilotage futur de la troïka avec ou sans le FMI » reconnaît le corapporteur français.

Pour Olli Rehn, la gouvernance de la troïka va faire partie d’un débat plus large concernant l’approfondissement de l’UEM. Une union monétaire ne peut surgir du jour au lendemain et ne peut émerger qu’au sein d’un processus démocratique bien établi. = blablablablabla… et on fera bien ce que l’on veut derrière votre dos.

Définition de la « démocrature »

Voici comment je définirais la « démocrature ». Notez-le car je pense qu’il ne nous reste pas tant de temps que cela avant que ce genre d’information soit prise en charge directement par notre ministère de l’Amour et son zélote Manu, le petit père du Peuple.

« La démocrature est le système politique qui a remplacé les démocraties vieillissantes que nous connaissions au 20e siècle. En effet, suite à une crise économique sans précédent mais également morale, il a été décidé sous la pression des grandes multinationales et des grands consortiums financiers appelés autrefois banques. Pendant la crise des année 14 à 20 (2014-2020), les banques se sont regroupées car individuellement leur solvabilité n’était pas assurée. Ainsi, désormais, dans chaque grande zone démocraturique, il y a au maximum deux à trois grands consortiums financiers qui financent les économies.

Les citoyens sont en démocrature représentés par leur échelon local de la région administrative dont ils dépendent. Ils sont totalement libres de consommer. Ils sont même d’ailleurs obligés de consommer. C’est la seule fonction du citoyen, ce qui rend notre société enfin efficiente.

Nos Commissaires Politiques Fédéraux veillent à la protection de l’ensemble de la Fédération et à la cohésion.

Tous ceux qui défendent une autre idée sont des terroristes que notre gendarmerie Européenne (Eurogenderfor) poursuit inlassablement et avec une efficacité redoutable grâce à ses techniques de géolocalisation systématique de toute la population et à son armée de drones.

Débarrassée de toute forme d’opposition qu’elle soit politique, religieuse ou syndicale, l’efficience économique a été poussée à de nouvelles limites afin d’assurer l’enrichissement toujours plus important d’une caste dominante et ultra minoritaire. Les 1 %. »

Voilà ce qui vous attend, voilà le monde que vous préparez à vos enfants et aux enfants de vos enfants. Un monde qui niera les libertés les plus fondamentales et toutes les autre dimensions de l’homme en dehors de celle de la satisfaction de nos instincts et de nos désirs à travers la consommation.

Voilà l’Europe que l’on veut nous vendre, voilà l’Europe que l’on nous prépare, voilà l’Europe telle qu’elle est et non pas telle que Quéquette 1er la « raconte ».

L’Europe qui se construit sous nos yeux est une négation de notre nation et de nos libertés… Au fait, vous pensiez que la force de gendarmerie européenne n’existait pas ? Si, elle est bien réelle, et ses statuts prévoient que cette force peut intervenir partout en Europe, là où par exemple les forces locales de maintien de l’ordre… ne voudraient plus suivre les ordres.

Restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

www.aucoffre.com

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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