Et voici le virage tant attendu. Non pas celui de la courbe du chômage, qui n’en finit pas de se refuser à l’inversion malgré tous les outrages subis, à commencer par la disparition magique de 50 000 chômeurs en août… réapparus le mois d’après.
Non, le virage dont tout le monde parle depuis le début de l’année, c’est celui de François Hollande, président socialiste, qui, d’un brusque coup de volant, passerait dans le camp social-démocrate, voire, abomination pour Robespierre-Mélenchon, social-libéral.
On adorerait que cela soit vrai. Lire dans Le Figaro (6 janvier) un éditorial quasi laudatif sur le président de la République laisse dubitatif, pantois, songeur et rêveur.
I have a dream, oui, que François Hollande –souffrant de l’ignorance du monde réel de l’entreprise et de l’économie compétitive dans laquelle il n’a jamais posé qu’un pied entouré de gardes du corps et de conseillers en communication- comprenne enfin cette équation simple : Croissance = emplois, étant entendu que dans l’ensemble « Croissance » se trouvent les éléments « Entreprises », « Entrepreneurs », « Liberté d’entreprendre », « Soutien ». Si besoin, on peut lui faire un dessin.
Sans entreprises et sans entrepreneurs pour les créer, les piloter, les reprendre, nous basculerons définitivement dans une économie d’Etat de type soviétique.