Ceux qui s'attendaient à en savoir plus sur les aventures sentimentales du chef de l'Etat en ont été pour leurs frais. "Chacun dans sa vie personnelle peut traverser des épreuves et c'est notre cas. (...) J'ai un principe, c'est que les affaires privées se traitent en privé".
Conséquence, la conférence de presse de rentrée de François Hollande - qui en fait aurait du avoir lieu en novembre, mais fut reportée pour trouver un moment plus favorable, mauvaise pioche - s'est concentrée sur la présentation du nouveau programme politique de Hollande, le social-libéral.
Les impôts et taxes baisseront, mais pas tout de suite
Pour une fois, le chef de l'Etat prend le problème dans le bon sens, contrairement à l'ensemble de ses prédécesseurs. Plutôt que de baisser les impôts ou supprimer des taxes, pour ensuite tenter de réduire la dépense publique, le plus souvent en vain, François Hollande annonce qu'il faudra d'abord faire des économies avant de baisser quoi que ce soit. Un "conseil stratégique de la dépense publique" va être créé, et se réunira tous les mois pour proposer des réformes. Pourvu qu'il ne s'agisse pas d'un énième comité Théodule...
Relancer l'emploi en soulageant les charges qui pèsent sur les entreprises
C'est la grande annonce de cette conférence de presse : les cotisations familiales, qui représentent 30 milliards d'euros et sont prélevées sur les salaires et les rémunérations des travailleurs indépendants vont disparaître en trois ans. Mais en échange, les entreprises doivent embaucher, c'est le sens du "pacte de responsabilité" proposé par François Hollande. Problème, on ne sait pas comment les caisses d'allocations familiales seront abondées sans ces cotisations, qu'il n'est pas question de transférer sur les impôts qui pèsent sur les ménages. Si ces 30 milliards sont prélevés "ailleurs", il faudra les économiser soit 10 milliards de dépenses en moins tous les ans pendant trois ans pour le budget de l'Etat, en plus des 50 milliards déja promis d'ici 2017...