Une période de crise qui modifie la consommation
En 2013, Noël fut une période contrastée en termes de ventes.
L’activité a été régulière et soutenue entre la mi-novembre et la fin décembre mais sans être aussi puissante qu’en 2012. Cette décroissance s’observe d’ailleurs depuis 2011 en réalité. L’ensemble de l’activité (nombre de transactions, nombre de visiteurs) décroit un peu en volume. Bien qu’il soit complexe de déterminer si cela est une conséquence directe de la crise ou un retour en grâce des magasins physiques, la tendance est définitivement là.
Cependant les soldes ont quant à elles, progressées et plus particulièrement celles de janvier. Ce fait semble corréler une cause au moins partiellement due à la crise. Les soldes de 2014 sont en la matière, un record avec une puissance rarement constatée auparavant. La vague globale a atteint un niveau très élevé, de l’ordre de 20 % supérieur aux soldes de janvier 2013.
Première journée de solde : un changement de comportement des visiteurs
Plus étonnant, les pics ont été bien moins nombreux car l’activité est restée très soutenue tout au long de la journée.
A titre d’exemple, le flot de visiteurs à commencé à se connecter dès 1h du matin pour les plus pressés et laisse un « blanc » jusqu‘à 7h00. Les plus matinaux se sont mis en chasse des bonnes affaires relativement tôt.
Le début du pic d’activité se situe vers 8h30 où les connections se sont multipliées jusqu’à 9h15 pour rester quasi constante en nombre jusqu’à 22h30. L’élément différenciant en 2014, c’est qu’auparavant, les pics de trafic s’estimaient à 9h30, 13h00 et le maximum arrivait à 21h30. Cette année, le souffle a été constant, comme si les internautes ne s’étaient quasi pas arrêtés pour déjeuner ou diner.
L’effet de pic extrême est moindre car les Internautes s’organisent aussi différemment et prévoient aussi peut être de surfer à des heures où les sites répondent mieux. Par ailleurs, les e-commerçants étalent aussi mieux leurs mailings.
L’augmentation moyenne du trafic que la société NBS System enregistre est de 62 % sur l’ensemble de son réseau. Les plus grands gagnants montent à des trafics multipliés par 5, là où l’augmentation moyenne est en général de 2,5.
Des e-commerçants plus expérimentés
Les e-commerçants sont aussi plus expérimentés et ont mieux géré cet afflux de visiteurs avec, en moyenne, beaucoup moins de sites en surcharges, mal configurés ou ne répondant plus. Cette seule journée représente jusqu’à 20 % du chiffre d’affaires de certains clients et l’importance de ce seul jour n’est désormais plus sous-estimé.
Traditionnellement le trafic du second jour diminue de 50 % par rapport au premier et le troisième est également en recul jusqu’à n’être « que » 10 à 20 % plus puissant qu’un jour « normal ». Ensuite, c’est un lent retour à la normal sur une semaine, sauf pour les « artistes » des soldes.
Ces « artistes », c'est-à-dire les e-commerçants les plus matures, sont eux capables de bénéficier de l’effet soldes pendant une, voire deux semaines en animant leurs ventes, en faisant progresser les discounts ou en soldant les articles par groupes à des dates différentes.