La nouvelle ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a annoncé sa volonté de mesurer l’impact économique et écologique des entrepôts de e-commerce.
Avant même d’être nommée ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili avait fait de l’encadrement du e-commerce son cheval de bataille. En effet le 22 juin 2020, elle avait signé une tribune, publiée par Libération, intitulée « Le commerce de proximité menacé par Amazon : quel commerce voulons-nous ? », dans laquelle les signataires demandent au gouvernement un moratoire sur les projets d’entrepôts.
Le Premier ministre Jean Castex promettait, dans son discours de politique générale mercredi 15 juillet, la mise en place d’un moratoire pour l’installation de nouveaux centres commerciaux en zones périurbaines. La Tribune précisait que quatre à onze nouveaux entrepôts Amazon et Alibaba étaient prévu en 2021.
Pas de anti e-commerce
Le ministère précise cependant que cette volonté du gouvernement et de la nouvelle ministre de la Transition écologique n’est en aucun cas « anti e-commerce », mais une action en raison de la « cohérence des politiques publiques » qui souhaitent la revitalisation des centres-bourgs.
Barbara Pompili souhaite dresser un état de lieux de l’impact de l’essor de ces entrepôts logistiques en France. Un impact aussi bien économique qu’écologique. Ce moratoire dont la durée est encore inconnue serait donc imposé jusqu’au résultat de l’enquête menée conjointement avec Bercy.
Une annonce qui n’a pour le moment soulevé aucun retour de la part d’un des principaux intéressés : Amazon mais qui a satisfait le Syndicat des indépendants (SDI). Ce dernier représente les commerçants de proximité. Le secrétaire général du SDI, Marc Sanchez, a réagi à cette volonté du gouvernement : « Cette proposition, si elle est appuyée par le gouvernement, permettra de revitaliser les centres-villes et de soutenir la relance des commerces de proximité. Ces derniers ont été durement touchés par la crise sanitaire et les mouvements sociaux qui ont précédé, et ils sont aujourd'hui dans une détresse économique qui les laisse sans armes face à la concurrence des acteurs du e-commerce ».