Les verts sont fâchés avec l’économie et beaucoup d’autres

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Par Ludovic Grangeon Publié le 6 juillet 2021 à 5h47
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Les verts sont fâchés avec l’économie et beaucoup d’autres - © Economie Matin
2 MILLIARDS €le passage à l'électrique coûte au contribuable 2 milliards par an dès 2022.

Les verts dépensent sans compter dans une politique de riches payée par les pauvres. La dérive de l'eugénisme vert devient préoccupante.

Plusieurs villes ont basculé en faveur d’un pouvoir local vert aux dernières élections. Avec la gentrification, les populations modestes sont reléguées en banlieue ou à la campagne, vivant de lourdes conséquences sur leur budget déplacement, nourriture, logement, ou énergie, leurs libertés et leur temps libre. Les gilets jaunes sont sortis sur les rondpoints pour ce motif. La ville élitiste des verts a banni ses esclaves en périphérie. Désormais, ceux qui font tourner boulangeries, pressings, restaurants, nettoyage, nourriture et commerces vont doubler leur temps de trajet et sont interdits de résidence, mais en plus ils doivent payer.

Les mesures urbaines des verts accroissent les émissions de CO2

Le premier réflexe des verts est d’isoler les centres-villes. D’après une étude récente du bureau Arcadis, les émissions de CO2 des trottinettes électriques en libre-service à Paris sont plus importantes que celles des transports publics. Les voiries sont réduites à une voie, ce qui multiplie les embouteillages par plus de 220% et autant d"heures de travail de perdues. Des centaines de millions d'investissements sont oubliés, jetés à la poubelle, sans remplacement. La construction d’une chaussée urbaine revient entre 2 à 5 millions €. Son entretien revient entre 100 000 à 200 000 € par km tous les 5 ans. Des centaines de feux de signalisations sont obsolètes à 8000 € pièce. Les signalisations coutent 15€ au mètre, Les voies affectées aux deux roues restent sous fréquentées. Cette mesure représente une perte d’amortissement et d’investissement estimée à 500 millions pour la ville de Lyon. L’aménagement des voiries ne permet pas la sécurité des piétons ou des deux roues. Leur reconditionnement appellerait un investissement équivalent en sites propres totalisé à 1 milliard pour une grande ville, sans améliorer le trafic. Les parkings n’ont pas été augmentés et sont saturés. Les déplacements des travailleurs sont de plus en plus difficiles. Loin de l'objectif, cette fausse solution multiplie la pollution, les dessertes, le temps passé. Les transports en commun urbains sont un modèle de masse en déclin et reviennent à 3.20€/km, soit 3 à 4 fois le coût d'un transport individuel. Les rendre gratuits introduirait une fiscalité supplémentaire insupportable au niveau local, en sus de la fiscalité sur l'électricité qui a doublé.

Produire l’énergie hors des villes coûte une fortune pour un résultat médiocre

La doctrine « verte » propose dans un programme ridicule et inefficace l’installation d’éoliennes chez la France périphérique des banlieues éloignées et des agriculteurs. Elle va doubler à terme le coût des réseaux d’électricité. 140 milliards sont dépensés pour 7 à 8% de l’électricité française au mieux et seulement 1 jour aléatoire sur 4. Le tarif garanti 3 fois supérieur au marché depuis la crise Covid est payé par le contribuable. Il aurait été si simple d’incorporer les nouveaux modèles d’éoliennes silencieuses aux immeubles urbains et au contraire les rendre à énergie positive pour soulager la facture des habitants au lieu de l’aggraver de 35%... La précarité énergétique concerne désormais 12 millions de Français en raison de cette politique écologique de riches payée par les pauvres. Cette installation massive d'éoliennes détruit l'écosystème de nombreux sites, avec à terme un assèchement considérable des terres agricoles, sans créer un seul emploi local. La pollution silencieuse de la filière éolienne est colossale entre socles béton et pales non recyclables ou matériau des aimants. Invisible au départ, elle se révèle avec l'usure rapide des installations dont beaucoup seront abandonnées, rouillées et stériles.

Voitures électriques à batteries : Une propreté théorique qui fait beaucoup de victimes ailleurs. En sus des banlieues, les verts punissent les pays pauvres.

Les travailleurs achètent des voitures d’occasion pour pouvoir se rendre à leur poste. Relégués en périphérie, ils subissent la double peine. Les nouvelles normes de pollution sont pour les riches. Les populations modestes ne peuvent se payer les véhicules électriques à batterie qui n’ont de propres que le nom. Ils fonctionnent avec des batteries aux terres rares (lanthanides) qui posent d’immenses problèmes de pollution à l’extraction et au recyclage. Les mineurs et les villages proches subissent des vagues de maladies et de cancers inexorables. Seuls les véhicules à hydrogène et pile à combustible pourront résoudre cette question.

Même l’ADEME dénonce cette erreur stratégique. Contrairement aux apparences, ces nouveaux véhicules accroissent la pollution planétaire et le réchauffement climatique. À la différence des véhicules thermiques, la majorité des impacts environnementaux d'un véhicule électrique interviennent lors de la phase de fabrication. L'extraction et le raffinage de ces métaux nécessitent l'emploi d'énormément d'eau et de produits chimiques. La pollution est ainsi déplacée dans les pays pauvres. Et ce n'est pas tout. L'assemblage des batteries est effectué dans des fours à 400°C, ce qui engendre une consommation d'énergie relativement importante", note Jean-Marie Tarascon, professeur au Collège de France et chercheur en stockage électrochimique de l'énergie. L’échec européen d’une filière batteries et moteurs électriques apporte la totalité de ce marché aux firmes chinoises, y compris en France. L'addition est très lourde: en sus des pollutions, le passage à l'électrique coûte au contribuable 2 milliards par an dès 2022 mais ce sera 6 milliards par an en 2027 entre subventions, primes et pertes de taxes, tout cela pour un désastre écologique dans le déni et le contrôle de l'industrie chinoise sur nos véhicules. (R Prudhomme ancien expert Harvard, MIT, consultant Banque Mondiale)

Les verts ont une profonde méconnaissance de la filière agroalimentaire et de l'agriculture.

La vision urbaine écolo de l'agriculture est une caricature. Elle ignore souvent les faux produits bio recyclés dans l'union européenne, les fruits et légumes cueillis par des enfants, importés en avion et rebaptisés chez les grossistes. La maraichage raisonné et les productions locales sont relégués aux oubliettes par des plantations d’arbres sans lendemain dans des espaces qui n’ont de vert que le nom. Les potagers urbains démagogiques et subventionnés ont un rendement négatif incapable de nourrir durablement qui que ce soit, et des prix de luxe.

Les verts risquent de bientôt rire …jaune. Ne dit-on pas "vert de rage" ?

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Ludovic Grangeon a été partenaire de plusieurs réseaux d’expertise en management et innovation sociale de l'entreprise. Il milite à présent pour le développement local et l’équilibre des territoires au sein de différentes associations. Il a créé en grande école et auprès des universités  plusieurs axes d’étude, de recherche et d’action dans le domaine de l’économie sociale, de la stratégie d’entreprise et des nouvelles technologies. Il a également été chef de mission et président de groupe de travail de normalisation au sein du comité stratégique national Afnor management et services. Il a participé régulièrement aux Journées nationales de l’Economie, intervenant et animateur. Son activité professionnelle a été exercée dans l'aménagement du territoire, les collectivités locales, en France et auprès de gouvernements étrangers, à la Caisse des Dépôts et Consignations, dans le capital risque, l’énergie, les systèmes d’information, la protection sociale et la retraite.

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