Selon le think tank Terra Nova, les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes actifs atteignent aujourd’hui, en France, environ 25 %. Un chiffre encore important qui peut s’expliquer de multiples façons.
Temps partiel et postes moins importants
Terra Nova vient de publier une étude, « Salaires et stéréotypes dans le monde du travail et dans la société », dans laquelle le think tank révèle que les écarts de salaires entre les hommes et les femmes sont encore trop élevés, autour de 25 %. Selon cette étude, une telle différence de rémunération s’explique tout d’abord par la plus grande importance des emplois à temps partiel chez les femmes. 80 % de ces emplois seraient, en effet, confiés à des femmes.
Faut-il pour autant parler de précarisation ? Un grand nombre de femmes choisissent de ne travailler que 4 jours dans la semaine pour être avec leurs enfants le mercredi. Mais cette explication n’est pas la seule, selon l’étude. Il apparaîtrait que les femmes aient moins de postes à responsabilité et, par conséquent, moins de chance d’obtenir d’aussi bons salaires que les hommes.
La prise en compte du « coût de la maternité »
Mais n’aurait-on pas oublié un petit détail ? Selon une étude de Glassdoor Economic Research, publiée jeudi 19 mai, les femmes avec enfants sont bien moins rémunérées que celles qui n'en ont pas. En bref, une femme qui a déjà un enfant peut envisager d’en avoir un autre et coûter cher à l’entreprise en partant en congés maternité. Ce qui pousse son employeur à la rémunérer moins bien qu’une femme sans enfant.
Et les chiffres sont éloquents. Selon cette étude, en France, pour un même poste, les femmes sans enfant gagnent 0,4 % de moins que les hommes. En revanche, quand elles ont des enfants, elles gagnent 12,4 % de moins que les hommes. Ce « coût de la maternité » semble être rependu dans toute l’Europe. Même en Norvège ou en Finlande, pays modèles en matière d’égalité salariale, les femmes avec enfants sont moins bien payées que les femmes sans enfants.