La maison-mère d’easyJet reproche à Netflix d’avoir fait une utilisation abusive de sa marque lorsque ce dernier avait sorti une série intitulée « Easy ».
Nommer une série télévisée « Easy » peut vous coûter cher
EasyJet, easyHotel, easyCar, easyBus, easyMobile, easyMoney et même easyPizza, easyGuide, easyCoffee ou encore easyDogWalker : décidément, l’empire Easy de Stelios Haji-Ioannou est vaste, très vaste. À tel point que, selon lui, il n’est même plus possible d’intituler une série télévisée « Easy » sans porter préjudice à la marque dont la propriété intellectuelle appartient à son entreprise.
Dans un entretien à CNBC, Stelios Haji-Ioannou a qualifié Netflix d’« arrogant » et a estimé que l’entreprise américaine n’avait pas vérifié si elle pouvait utiliser ce titre librement dans l’Union européenne. « Lorsque [le réalisateur] Joe Swanberg a eu l’idée de nommer sa nouvelle série télévisée « Easy » il y a quelques années, il aurait dû consulter ses avocats européens avant d’utiliser ce mot. Nous avons déposé la marque « Easy » en Europe, ainsi que 1 000 autres marques contenant le préfixe « easy », et nous ne pouvons pas laisser les gens l’utiliser comme une marque maintenant », a-t-il estimé.
La propriété intellectuelle, le fer de lance d’easyGroup
Le business d’easyGroup repose en effet en grande partie sur sa propriété intellectuelle. Les entreprises de la galaxie « easy » (même easyJet !) versent chaque année à Stelios Haji-Ioannou des royalties calculées sur leur chiffre d’affaires. Il n’est alors pas étonnant si son site comporte une page dédiée à l’usage abusif de sa marque. Au fur et à mesure de la découverte d’entreprises ayant le préfixe « easy » dans leur dénomination (et même ses variantes phonétiques comme « izi » ou « izy »), easyGroup y publie les résultats de ses actions en justice contre ces sociétés.
Quant à Netflix, sa direction n’a pas l’air de s’inquiéter. « Les spectateurs savent faire la différence entre un programme audiovisuel qu’ils regardent et un avion dans lequel ils volent », a déclaré un porte-parole au journal The Sunday Times.