Il est bon parfois de rétablir certaines vérités, surtout quand on a beaucoup beaucoup propagé la rumeur. En 2020, à l’occasion du premier confinement et dans une moindre mesure, du second, les cybercommerçants, et en particulier Amazon, ont été accusés de profiter de la crise.
Une hausse modérée pour le chiffre d'affaires du e-commerce
On nous a décrit des géants du e-commerce doublant, triplant, quadruplant leur chiffre d’affaires, en le piquant aux commerçants fermés bien malgré eux. La réalité est toute autre : en 2020, le chiffre d’affaires du e-commerce a progressé de 8,5%.
Vous me direz, c’est déjà beaucoup quand on le compare à ceux qui ont perdu, 50, 60, 70% ou plus. Mais le fameux transfert évoqué à moindre reprises n’a pas eu lieu. La preuve : le chiffre d’affaires du e-commerce français avait plus progressé entre 2019 et 2020.
De nouveaux commerçants en ligne
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que dans ce chiffre d’affaires, une partie a été réalisée par de nouveaux entrants : essentiellement des commerces traditionnels qui se sont mis à vendre en ligne sur les places de marché d’Amazon, CDiscount ou encore Ebay.
Il faut cependant aussi rappeler que dans les ventes en ligne, on compte en temps normal les ventes de voyages, de places de théâtre ou de concerts, et d’entrées de parcs d’attraction. Et là, malheureusement, bien évidemment, les chiffres ne sont pas bons. Mais pour être complet sur le sujet, retenez que pour 10 euros dépensés par les consommateurs français chez des commerçants l’an dernier, 1 seul l’a été en ligne.