« Cuisine communautaire » et « semaine de la laïcité ». Retour sur l'actualité politique du mercredi 21 octobre 2020.
Darmanin et les rayons de « cuisine communautaire »
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a provoqué un tollé mardi 20 octobre après avoir déclaré sur BFMTV être choqué par la présence de rayons de « cuisine communautaire » dans les hypermarchés de France. Des propos qui avaient fait réagir les internautes, notamment sur Twitter, où le hashtag #DarmaninDemission est arrivé en numéro un des tendances en France, mercredi 21 octobre. Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand a également critiqué les propos du ministre, ironisant : « Quand je fais mes courses, je vais au rayon 'produits bretons', parce que je suis breton. Et je vais vers les produits du terroir ».
Gérald Darmanin a ensuite lui-même réagi mercredi sur Twitter, assumant pleinement ses propos et les maintenant vaille que vaille : « Je n'ai pas un mot à retirer à mes propos. Pas un. Oui le capitalisme a aussi une responsabilité dans la société, tout ne peut pas faire objet d'argent. Merci d'écouter mes propos en entier. Ils sont éminemment républicains. »
Anne Hidalgo veut instaurer une « semaine de la laïcité » à l'école
Après « la semaine du goût », « la semaine de la laïcité ». La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé vouloir proposer « une semaine, dans toutes les écoles » de France dédiée à la « laïcité ». Dans une tribune parue dans Libération, l'élue parisienne a expliqué son projet : « Je souhaite, en lien avec les Maires de France, qu'une semaine, dans toutes les écoles, les collèges et les lycées de France, soit dédiée à la laïcité et aux valeurs de la République autour du 9 décembre, journée nationale de la laïcité » .
Une initiative dans de but de défendre la République et ses valeurs : « Nous devons défendre notre République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
Selon Christian Estrosi, « L'islamo-fascisme est un virus qui peut devenir pandémie »
Le maire de Nice, Christian Estrosi a réagi lors d'un entretien pour le Point sur l'assassinat de Samuel Paty. En 2015, un an avant les attentats de Nice qui avaient endeuillé sa commune, Christian Estrosi avait été conspué pour avoir parlé de « Troisième guerre mondiale » et de « cinquièmes colonnes islamistes ». Aujourd'hui, il compare le terrorisme islamiste à un virus : « L'islamo-fascisme est un virus dont la circulation est en train de se transformer en véritable pandémie : si on le laisse prospérer, des clusters s'installeront partout en France. »
Il ajoute également : « On ne peut plus se contenter d'hommages et de simples dénonciations. Il faut des actes ! » Des actions de police, des nouvelles peines de prison, de nouvelles prisons spécialisées, l'expulsion de « tous ceux dont la dangerosité est avérée. » Autre point abordé par l'élu, l'ajout dans la loi sur les séparatismes bientôt étudiée au Parlement, de la déchéance de nationalité.