La France souffre de l’impréparation et de la faillite de l’ « État profond » face à un virus apparu en décembre et qui nous laissait le temps de nous préparer beaucoup mieux. Les entreprises ont pris le relai, malgré les blocages administratifs (y compris avec l’interdiction au départ, par réquisition, de se fournir en masques destinés à protéger leurs salariés).
Si le discours du Président de la République a su, avec discrétion, reconnaitre "certains dysfonctionnements" étatiques, il n'a pas évoqué comment y remédier : les mêmes structures, les mêmes procédés ne peuvent apporter vite et bien les solutions indispensables.
ETHIC estime que le Président n'a pas fait appel aux ENTREPRISES pour la suite de la gestion de la crise. Même si à juste titre, il a félicité ceux qui se sont impliqués remarquablement : salariés de tous bords et entrepreneurs.
Il ne faut plus que les entreprises attendent les réponses des administrations mais que les administrations se mettent au service des entreprises.
« Il faut que le politique cesse immédiatement de vouloir COMMANDER L’ECONOMIE. Remettons de la subsidiarité dans la gestion sociale, économique et humaine de cette crise. L’Etat ne peut pas et ne doit pas tout faire ! Il est nécessaire de redonner du bon sens par la proximité : présidents de région, maires pour les ouvertures de commerces ou de marchés, entrepreneurs pour les commandes des protections etc. ».
Parmi les priorités, « il convient aussi de définir quelle est la liberté de travailler en dehors du télétravail et d’adapter le confinement avec réalisme » (le village breton doit-il obéir aux mêmes règles que les quartiers à haut risque des grandes villes ?!).
Enfin, le Mouvement ETHIC en appelle de nouveau à la solidarité entre les entreprises, pour retourner au travail rapidement tout en garantissant la protection des salariés et le respect des consignes gouvernementales.
Nota : 78 % des chefs d’entreprise interrogés par ETHIC sont prêts à payer des masques à leurs salariés et 69% d’entre eux prévoient également de leur acheter des tests pour redémarrer leur activité