"Pourquoi l'Etat ne prend pas ses responsabilités ? Et ne nationalise pas aujourd'hui ? Pas de manière éternelle, de manière temporaire", a déclaré sur Radio Classique et Public Sénat l'élu de la région Ile-de-France Julien Dray, alors qu'il évoquait le cas de Petroplus, la raffinerie dont la liquidation a été prononcée mardi par la justice. "On invente des dispositifs qui vont être d'une telle complexité (...) qu'on arrivera pas à les appliquer", a-t-il ajouté.
"Il vaudrait mieux prendre ses responsabilités en nationalisant, pas forcément à 100%, en donnant le sentiment, y compris à ces entreprises, qu'elles ont une stabilité par la présence de la puissance publique", plutôt que de recourir à des "plans sociaux", en donnant le "sentiment que l'Etat n'est finalement que le brancardier du système", a poursuivi Julien Dray.
Des déclarations cohérentes avec la motion d'Emmanuel Morel, dsoutenue par Julien Dray, arrivée en seconde position derrière celle proposée par Harlem Désir. La motion ou ligne d'orientation politique défendue par Emmanuel Maurel en prévision du congrès de Toulouse, du 26 au 28 octobre, estime que la "réintroduction du capital public, voire des nationalisations, fussent-elles temporaires, peuvent constituer des protections majeures dans des secteurs stratégiques ou vulnérables aux prédateurs".