Actuellement, un salarié peut, sous conditions, renoncer à tout ou partie de ses jours de repos non pris au profit d'un collègue dont un enfant est gravement malade. Bientôt, il pourra aussi le faire, s’il le souhaite, pour un collègue qui s’occupe d’une personne âgée dépendante ou d’une personne présentant un handicap.
Sacrifier un jour de repos
De la générosité pure. Une proposition de loi a été votée jeudi 7 décembre. Elle va permettre aux salariés d'effectuer des dons de jours de repos non pris à leurs collègues s'occupant de personnes dépendantes. Ce don de jours de repos permet au salarié qui en bénéficie d'être rémunéré pendant son absence.
Depuis 2016, il était déjà possible de donner « anonymement et sans contrepartie » un de ses RTT ou un de ses jours de congés payés à un collègue qui s’occupe d’un enfant de moins de 20 ans, atteint d'une maladie, d'un handicap ou victime d'un accident grave, qui rendent indispensables une présence soutenue et des soins contraignants. Le dispositif est donc étendu.
Des aidants familiaux par millions
Comme le souligne Le Figaro, les associations estiment entre 11 et 13 millions le nombre des aidants familiaux dans l'accompagnement des personnes en perte d'autonomie. Et ce chiffre devrait augmenter dans les années à venir.
Le Sénat doit encore examiner le texte.