Dolce et Gabbana condamnés à de la prison ferme en Italie pour fraude fiscale

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 20 juin 2013 à 9h34

Sale temps pour la mode ! Après les dérapages verbaux de Galliano, les dérapages financiers de Domenico Dolce et Stefano Gabbana.

Les deux stylistes et fondateurs de la célèbre marque de prêt-à-porter haut de gamme Dolce & Gabbana ont été condamnés en Italie à un an et huit mois de prison ferme pour avoir dissimulé au fisc transalpin la somme de près d'un milliard d'euros. La peine est pour l'instant suspendue, car ils ont évidemment fait appel de cette décision. Mais la prison ferme n'est pas tout, ils devraient également verser à l'administration fiscale italienne la somme de 500 000 euros, en dédommagement.

Une holding luxembourgeoise utilisée par Dolce et Gabban pour cacher l'argent


Dolce et Gabbana continuent de nier les faits sur cette affaire qui remonte à 2004-2005. A l'époque, les stylistes ainsi que 4 autres personnes auraient dissimulé au fisc italien la somme d'un milliard d'euros, via une holding basée au Luxembourg. Concrètement, les stars de la haute couture italienne auraient cédé à des sociétés écrans deux marques du groupe Dolce & Gabbana, alors que la gestion de ces dernières était toujours assurée depuis la botte italienne.

Une enquête débutée en 2008 qui se conclut aujourd'hui par un an et 8 mois de prison ferme


L'enquête date de 2008. Un premier procès en 2011 avait vu les deux hommes être acquittés, une décision que la Cour de cassation avait annulé. A l'époque, Stefano Gabbana avait déclaré, dans un tweet : "Moi ce qui m'intéresse, c'est faire des vêtements c'est tout ! Qu'ils fassent et disent ce qu'ils veulent". Mais la prochaine fois qu'il se remettra à l'ouvrage, il pourrait bien se trouver derrière les barreaux…

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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