Selon le site « Fipeco », l’État et les régions auraient versé près de 17 milliards d’euros à la SNCF de contribution. La plus grande partie de cette somme se trouve dans les coûts de fonctionnement et d’investissement et l’autre partie sert à équilibrer le système de retraite des cheminots.
SNCF : de gros coûts de fonctionnement
En 2020, l’argent public a subventionné la SNCF à hauteur de 13,5 milliards d’euros sur les investissements de la SNCF et sur les coûts de fonctionnement. Mais ce sont les coûts de fonctionnement qui ont coûté le plus cher au contribuable Français. Ce sont 40% des coûts de fonctionnement de la SNCF qui ont été couverts par l’argent public.
Pour pouvoir exploiter les transports ferroviaires de proximité, les régions et Ile-de-France Mobilités ont versé 6,7 milliards d’euros à la SNCF en 2020. Le fonctionnement de la SNCF a été subventionné par l’État à hauteur de 2,3 milliards d’euros. Ainsi, les contribuables français ont payé 9 milliards d’euros de coûts de fonctionnement de la SNCF pour l’année 2020.
Régime spécial de sécurité sociale
À cela viennent s’ajouter 4,5 milliards d’euros payés par l’État et les autorités régionales afin de soutenir les investissements de la SNCF. Ce coût supplémentaire pour les contribuables français représente 50% des investissements totaux de la SNCF. Ce sont donc 13,5 milliards d’euros d’argent public qui ont été versés à la SNCF sans compter les subventions pour la protection sociale des cheminots.
Enfin, l’État verse une subvention à la SNCF d’équilibre au régime spécial de retraite des cheminots. Cette subvention couvre les droits spécifiques des cheminots ainsi que le déséquilibre démographique du régime spécial de la SNCF. La subvention s’élève ainsi à 3,2 milliards d’euros en 2020. En 2017, la Cour des comptes estimait le coût de ces subventions à 1 milliard d’euros. Le rapport de « Fipeco » souligne que « malgré ces subventions, le résultat net de la SNCF était déficitaire en 2020 (- 3,0 milliards d’euros) et il est probable que les emprunts contractés pour financer ce déficit seront un jour repris par l’État ».