Depuis deux mois nous n’en somme plus a un étonnement près, mais là quand même la dictature administrative dépasse un peu les bornes.
Nous avons eu les injonctions contradictoires, les masques absents, puis présents mais pas présents, puis les commandes non arrivées, les réquisitions etc. Une cacophonie sans égal avec un corps médical et sanitaire toujours plus opérationnel malgré l’absence totale de protections.
Nous avons connu la fermeture des écoles mais « pas pour les soignants » car ils devaient continuer leur mission. Ce qu’ils ont fait avec dévouement et honneur, en mettant leurs enfants à garder dans des écoles restées ouvertes pour eux. Nous étions déjà là en face d’un traitement différent entre les enfants sans école et les enfants avec. Beaucoup ne comprenaient pas.
Aujourd’hui c’est la rentrée, la cacophonie entre les villes qui ouvrent les écoles comme Toulouse et d’autres qui ne les ouvrent pas comme Montauban. La peur mauvaise conseillère faisant faire n’importe quoi y compris des écoles prison où personne n’a le droit de bouger une oreille !
Mais nous n’avions pas encore connu le pire ! le rectorat de Toulouse dans une circulaire envoyée aux responsables et aux soignants a décidé de refuser l’accès des enfants de soignants dans leur école habituelle sous le fallacieux prétexte de raisons sanitaires. Voici la phrase importante de cette circulaire :
"Les enfants des personnels soignants resteront donc sur les écoles spécifiquement dédiées à leur accueil afin de ne pas occasionner un brassage d’enfants qui ne serait pas en accord avec les conditions sanitaires requises. »
Vous remarquerez dans cette belle prose rappelant des heures sombre de notre pays, l’utilisation de mots comme brassage d’enfants, conditions sanitaires etc.
Les enfants de nos soignants sont des pestiférés, bientôt ils devront marcher dans la rue avec une crécelle pour faire savoir qu’ils sont enfants de médecins d’infirmières etc. En attendant bien sur une étoile distinctive les rangeant au rang de sous population dangereuse.
Cette attitude d’un rectorat (il n’a pas été encore vérifié si les autres rectorats ont fait de même) est tout bonnement répréhensible, la discrimination manifeste entre les enfants est un préjudice important et pour eux et pour leurs parents. Bien sur l’ensemble du corps médical a informé les instances responsables comme les conseils de l’ordre pour faire cesser cette attitude anormale.
On peu proposer à ce recteur très « humain » que les soignants arrêtent de travailler car ils sont « sanitairement dangereux »
Le plus grave dans cette affaire c’est que l’éducation nationale soit capable de pondre ce genre de circulaire.
Je crains même que l’on n’ait pas encore tout vu ni entendu.